Ligue des champions: l'AS Monaco si près, si loin

Nettement dominateur pendant plus d’une heure, l’AS Monaco n’a réussi à trouver la faille à domicile face à la Juventus Turin en quart de finale retour de la Ligue des champions (0-0). Après leur défaite à l’aller (1-0), les joueurs de Leonardo Jardim sont donc éliminés de la compétition.

Ils y ont cru. Longtemps. Contrairement au PSG, rapidement douché la veille sur la pelouse du FC Barcelone, l’AS Monaco a tout tenté pour renverser une situation pourtant mal engagée après sa courte défaite, 1-0, au match aller de ce quart de finale de Ligue des champions sur la pelouse de la Juventus Turin. Mais au Stade Louis-II, les joueurs de Leonardo Jardim se sont heurtés à un mur, malgré une nette domination pendant une grande partie de la rencontre. « On a fait notre meilleur match de la compétition, expliquait, dès le coup de sifflet final, le Tunisien Aymen Abdennour au micro de BeIN Sports. On a bien défendu, on méritait de marquer un but et de gagner. A l’aller déjà, on a réalisé un très bon match, malheureusement, on n’a pas eu de réussite. On a vu que Monaco était meilleur que la Juventus sur tous les plans, mais c’est ça le foot ».

La déception du défenseur monégasque était à la hauteur de l’envie affichée en début de rencontre par son équipe face à des Turinois bien décidés à défendre coûte que coûte leur avantage. Quitte à utiliser la main, à l’image de Chiellini après moins d’une minute de jeu, pour rattraper, à terre, un ballon très dangereux pour la défense transalpine. Un acte d'antijeu qui ne coûtera qu’un carton jaune à son auteur.

L’ASM a été volontaire mais trop imprécis

Avec trois défenseurs centraux placés devant Buffon, le coach de la Vieille Dame affichait rapidement ses intentions. A chaque percée des joueurs de la Principauté, un pied ou une tête italienne répondait aux centres du vice-champion de France. Kondogbia, à deux reprises (5e, 20e), avait beau essayé d’inquiéter le gardien international de 37 ans, Monaco ne trouvait pas la faille. Et lorsque Buffon n’était pas sur la trajectoire, il bénéficiait d’un brin de chance sur une remise en retrait du très remuant Bernardo Silva, contrée involontairement par Barzagli, tout heureux de voir le ballon s’échouer à quelques centimètres du poteau gauche de son portier.

Volontaire, à l’image de Martial à la pointe de l’attaque, l’ASM manquait pourtant de précision dans le dernier geste. Moutinho (28e), Kurzawa de la tête (33e), Bernardo Silva encore (61e), quelques secondes après un nouvel essai de Kondogbia (60e) : aucun ne parvenait à inquiéter un Buffon attentif devant Berbatov, rentré à la place de Toulalan à la pause, après l’une des rares erreurs de sa défense (55e), qui pourtant venait de manquer sa sortie sur un centre de Bernado Silva, dégagé en catastrophe, devant sa ligne, par Evra.

Evra : « C’était moche mais efficace »

Et l’attaque turinoise dans tout ça ? Rien, ou presque. Sur l’une des seules contre-attaques exploitées par les visiteurs, Abdennour revenait parfaitement dans les pieds de Morata pour lui subtiliser le ballon (58e). Pirlo aurait certes pu tromper Subasic sur un coup-franc lointain (90e), au terme d’un dernier quart d’heure marqué par la fatigue des Monégasques, Evra résumait bien l’impression générale : « C’est à l’italienne, souriait l’international français de la Juventus, interrogé par BeIN Sports. C’est la vérité. C’est moche mais efficace. L’ASM méritait plus, mais on est passé. C’est l’essentiel ». Douze ans après, c’est bien Turin qui retrouve le dernier carré.

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