Alors, c’est qui le patron ? Voici certainement les mots qui ont dû trotter dans la tête de Zlatan Ibrahimovic mercredi soir, lui qui a été si critiqué ces dernières semaines, et qui risque, jeudi 9 avril, une longue suspension de la part la commission de discipline de la Ligue après ses propos à l’encontre du corps arbitral suite à la défaite du PSG à Bordeaux mi-mars.
Victime préférée du Suédois, Stéphane Ruffier a encore passé une mauvaise soirée. Après trois buts encaissés en Ligue 1 (défaite 5-0) lors de la 4e journée et un autre en quart de finale de la Coupe de la Ligue (0-1), le portier international s’est à nouveau incliné à trois reprises face à Zlatan Ibrahimovic qui a, en premier lieu, transformé un penalty provoqué par Lavezzi (21e) pour marquer son centième but avec le PSG.
Malgré l’égalisation d’Hamouma (25e), les Parisiens n’ont pas flanché. Lavezzi, si maladroit en championnat, place merveilleusement sa tête piquée pour redonner l’avantage aux siens. Mais que dire, ensuite, du bijou d’Ibrahimovic ? Sur une ouverture de Matuidi, l’attaquant de 33 ans s’offre un grand pont dans un trou de souris sur Stéphane Ruffier avant de conclure, le sourire aux lèvres (81e). Pas encore rassasié, il se permet même un nouveau triplé, le troisième de la saison, avec un tir croisé dans les arrêts de jeu. Sur le déclin Zlatan ? Ce n’est pas le gardien stéphanois qui osera répondre par l’affirmative.
L'exploit d'Auxerre, dix ans après
Dix ans que les supporteurs auxerrois attendaient cela. Dix longues années durant lesquelles ils ont connu tant de hauts et de bas. Mais grâce à la victoire de Sébastien Puygrenier et des siens, les Bourguignons vont retrouver le Stade de France, une décennie après la quatrième Coupe de France de leur histoire décrochée face à Sedan, alors pensionnaire de Ligue 2.
Le Petit Poucet, cette fois-ci, changera de camp. Sevré de matchs de haut-niveau depuis la descente de l’AJA et les remous internes qui ont précipité le club centenaire en deuxième division au printemps 2012, le public de l’Abbé-Deschamps a pu à nouveau rugir de plaisir mardi soir, quatre ans après avoir accueilli aux bords de l’Yonne le Real Madrid, l’Ajax Amsterdam et le Milan AC lors de la dernière participation d’Auxerre à la Ligue des Champions. Une autre époque.
Après avoir lutté jusqu’à la dernière journée la saison passée pour assurer son maintien au deuxième échelon national, l’AJA retrouve donc les sommets grâce à son succès, à domicile, face au tenant du titre, l’En Avant Guingamp. Héroïques et réduits à dix après l’expulsion de Jamel Aït Ben Idir à la 73e, les joueurs de Jean-Luc Vannuchi, 8e de Ligue 2, ont défendu chèrement leur court avantage acquis dès la 15e par Frédéric Sammaritano. Avant de fêter cette qualification avec leurs supporteurs qui n’ont pas hésité à envahir la pelouse à la fin de la rencontre et qui ont déjà coché ce rendez-vous qui les attend le 30 mai face au voisin parisien, pour un remake de l'édition 2003 remportée par les Bourguignons...