Ligue des champions : Monaco touche le jackpot à Arsenal

Monaco a créé une immense surprise en s’imposant sur la pelouse d’Arsenal en match aller des huitièmes de finale de la Ligue des champions (3-1). Prenant confiance au fil de la rencontre, l’ASM a fait déjouer un adversaire annoncé comme largement supérieur. Les Monégasques peuvent commencer à rêver des quarts de finale.

Qui aurait parié un euro sur une équipe de Monaco largement diminuée avant son huitième de finale aller de Ligue des champions ce mercredi à Londres face à Arsenal ? Pas grand monde. Surtout pas les joueurs anglais. Affublés d’une étiquette – d’une pancarte – de favoris, ils ont entamé la partie tambour battant.

Fébriles dans les premières minutes, les Monégasques attendent près d’un quart d’heure pour se porter à l’attaque, et encore s’agit-il d’un centre raté d’Echiejile. Peu importe. A ce moment du match, leur préoccupation est d’éviter de voir Arsenal emballer le match. Or le faux rythme imposé par Monaco fait déjouer les Gunners.

La physionomie de la première mi-temps change après la 20e minute. On voit d’abord Giroud se créer une première grosse occasion sur une tête consécutive à un corner de Sanchez (24e). Pour les Gunners toujours, Sanchez pique un ballon qui passe de peu au dessus de la cage de Subasic (33e). Monaco n’est pas en reste. Si à la 32e Moutinho fait un mauvais choix sur un contre en passant le ballon à Berbatov pris en tenaille par la défense anglaise, il tente trois minutes plus tard une volée spectaculaire sur un service de Martial auteur d’un tour de passe-passe au cœur de la défense anglaise.

Le match peut alors basculer d’un côté comme de l’autre. Et il balance du côté monégasque à la 37e minute sur un tir de Kondogbia de 30 mètres, dévié dans son but par un défenseur d’Arsenal (1-0). En fin de première mi-temps, Sanchez lance Özil dans la profondeur mais son ballon est bien trop long. L’Allemand lève les bras en signe d’impuissance. Tout un symbole.

Au retour des vestiaires, ça chauffe dans la surface monégasque. Sanchez met un grand pont à un défenseur de l’ASM, le ballon rebondit sur le tibia de Giroud avant de sortir (46e). Puis Giroud se défait de tout marquage pour placer une tête au dessus du but de Subasic (52e). Après cinq minutes en seconde période, l’ASM est asphyxiée, près de craquer.

Le doute anglais face à la solidarité monégasque

L’égalisation est proche… mais c’est Monaco qui va doubler la mise sur un contre d’école : récupération de Fabinho qui porte le ballon sur 30 mètres, transmet à Martial lequel file sur la gauche, fixe le défenseur central de permanence puis file la patate chaude à Berbatov qui l'expédie dans la passoire malgré le retour de trois adversaires (2-0, 53e).

Arsenal réagit mais semble maudit : sur une frappe limpide de Sanchez repoussé par Subasic dans les pieds de Giroud, le « frenchie » manque le cadre (57e). Même action à la 65e : cette fois c’est Welbeck qui manque l’immanquable à six mètres du but monégasque.

Longtemps, le doute anglais se heurte à la solidarité monégasque. Mais un sursaut d’orgueil de Chamberlain, qui place une frappe enroulée dans la lucarne de Subasic, permet à Arsenal de sauver l’honneur (2-1, 90e).

Il était toutefois écrit que Monaco devait marquer cette soirée de son sceau. Profitant d’un dernier contre, Moutinho lance idéalement Carrasco qui fonce droit devant lui et croise son tir : poteau rentrant et de trois pour Monaco ! Arsène Wenger, l’entraîneur d’Arsenal, qui a passé sept ans en Principauté, n’en croit pas ses yeux. Il a jusqu'au 17 mars pour regonfler le moral de ses troupes.
 

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