Les matches à élimination directe sont impitoyables. Il faut saisir chaque occasion et éviter de commettre des fautes... Et voilà pourquoi le Brésil s'est trouvé en difficulté face aux Chiliens. Jusqu'à une incroyable séance de tirs au but.
Comme face à la Croatie (3-1), comme contre le Mexique (0-0) ou le Cameroun (4-1), les Brésiliens ont certes exposé quelques enchaînements de leurs artistes, autour de Neymar. Mais ils ont aussi montré leurs limites dans la finition; un domaine où Fred brilla par son absence, avant d'être remplacé par Jô en seconde période.
Pour résoudre ses problèmes, le sélectionneur Luiz Felipe Scolari peut compter sur un homme : Neymar. On l'a vu partout. A la création, mais aussi en défense, pour venir récupérer les ballons, loin derrière.
C'est lui qui a délivré le corner sur le premier but. Après une déviation de Thiago Silva, sous la pression de David Luiz au second poteau le défenseur chilien Jara poussait la balle dans son propre chilien (18e). Mais Neymar n'est pas omniscient. Il ne peut empêcher les errerus de la défense, qui ont permis à Alexis Sanchez d'égaliser (32e).
Surtout, après avoir brillé, Neymar s'est éteint, et le Brésil avec lui... La Seleçao s'est quand même créée quelques occasions, comme les Chiliens, qui auraient bien pu arracher leur qualification dans la dernière minute de la prolongation. Mais le tir de Pinilla échoua sur la transversale de Julio Cesar.
Les pleurs de Julio Cesar
Cette frappe était-elle un signe du destin ? Le Chili ne gagnerait pas. Et cela se vérifia lors de la séance des tirs au but d'une intensité dramatique incroyable.
En pleurs pendant la période de repos qui précéda, Julio Cesar, ancien de l'Inter Milan, désormais en préretraite à Toronto (Canada), gagna un statut de héros. A qui tremble le plus, les Chiliens ratèrent trois tirs, contre seulement deux aux Brésiliens.
Et voilà comment pour le Brésil s'éloigna le spectre du « Mineiraozo », 64 ans après le « Maracanazo » réalisé par un autre voisin sud-américain, l'Uruguay, qui avait privé en 1950 le Brésil du titre mondial, dans son Maracana à Rio.
Après ce grand classique de la zone Amsud, le Brésil croisera en quart de finale, le vendredi 4 juillet à Fortaleza, une autre vieille connaissance du continent, l'Uruguay ou la Colombie.
Avec AFP