Edinson Cavani, le dernier espoir de la Celeste

Luis Suarez étant suspendu suite à son geste de trop à l'égard du défenseur italien Giorgio Chiellini, les espoirs de l'Uruguay en Coupe du monde reposent désormais sur les épaules de son autre attaquant vedette : Edinson Cavani. Auteur d'un petit but jusqu'ici, le joueur du Paris Saint-Germain aura l'occasion de se relancer samedi 28 juin contre la Colombie en 8e de finale.

Le malheur de l’un ferait-il le bonheur de l’autre dans la sélection uruguayenne ? Si la suspension de Luis Suarez – pour neuf matches et quatre mois de toutes activités liées au football après avoir mordu le défenseur italien Giorgio Chiellini – va constituer un sérieux handicap pour l’Uruguay, elle pourrait profiter, ironie du destin, à Edinson Cavani, l’autre attaquant vedette de la « Celeste », bien discret dans ce Mondial-2014 avant le 8e de finale contre la Colombie, samedi 28 juin.

Pour l’instant le joueur du Paris Saint-Germain ne s’est pas montré à son avantage. Il n’a mis qu’un but, sur penalty, contre le Costa Rica, quand il jouait en pointe avec Diego Forlan, Suarez n’étant pas encore remis de sa blessure contractée avant le Mondial. Puis il a adressé une passe décisive à l’avant-centre de Liverpool (auteur d’un doublé) contre l’Angleterre lors du match suivant.

Un bilan jusqu’ici bien timide qui n’affole aucunement Oscar Tabarez, le sélectionneur de l'Uruguay. « [Contre les Anglais], Cavani a joué un rôle très important pour neutraliser leur jeu, même s’il a peut-être été parfois trop prudent », avait déclaré le technicien après la rencontre qui avait redonné espoir aux Uruguayens. Contre l’Italie pour le match décisif, Cavani a seulement réussi un une-deux avec Suarez et a cherché à obtenir un peu grossièrement un penalty.

Très précieux dans les replis défensifs

Mais Cavani, surnommé « El Matador » depuis son passage tonitruant à Naples où il a inscrit la bagatelle de 104 buts en 138 matches, commence à être habitué à évoluer dans l’ombre d’un attaquant attirant toues les projecteurs sur lui. La saison dernière au PSG, la star en pointe était en effet Zlatan Ibrahimovic. Pour jouer à ses côtés, l’Uruguayen avait accepté d'occuper, à son grand désarroi, le flanc droit de l’attaque parisienne. Une situation qui ne l’a pas empêché de marquer 25 buts toutes compétitions confondues.

Avant lui en Coupe du monde, d’autres attaquants avaient commencé leur tournoi sur la pointe des pieds, comme les Italiens Paolo Rossi en 1982 ou Roberto Baggio en 1994, avant d’exploser dans la phase à élimination directe. « La pression, je l’ai à chaque fois que j’entre sur un terrain, avait confié comme pour se rassurer Cavani avant l’entrée de son équipe dans la compétition. Je suis toujours très exigeant avec moi-même et j’essaie toujours de donner le maximum ».

S’il n’a pas encore marqué dans le jeu, la combativité du natif de Salto reste intacte. Il est par exemple très précieux dans les replis défensifs. Mais pour le choc contre la Colombie il retrouvera évidemment son rôle de prédilection, celui du finisseur. Ce qui n’est pas forcément une très bonne nouvelle pour les Cafeteros.

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