Ghana-Etats-Unis: un acte III heureux pour les «Black Stars»?

L’équipe du Ghana entame la Coupe du monde 2014 de football, ce 16 juin à Natal, face à un adversaire qu’elle connaît bien : les Etats-Unis. Les Ghanéens ont battu les Américains au Mondial 2006 (1er tour) et au Mondial 2010 (8es). Et ils comptent bien récidiver au Brésil.

De notre envoyé spécial à Natal

L’équipe du Ghana va-t-elle devenir la « bête noire » des Etats-Unis ? L’expression, qui fait référence au chat noir, signe de malchance, peut sembler de mauvais goût. Mais elle illustre un peu la situation des « Black Stars » qui s’apprêtent à affronter les Etats-Unis, dans le groupe G de la Coupe du monde 2014 de football, ce 16 juin à Natal.

Les « Black Stars » ont en effet battu les Etats-Unis sur le score de 2-1, au premier tour de la Coupe du monde 2006, puis en huitièmes de finale de l’édition 2010. « Ça va rendre le match très difficile, assure l’attaquant ghanéen, Asamoah Gyan. Ils viennent prendre leur revanche. Je pense qu’ils ne veulent surtout pas qu’on les batte pour la troisième fois. Et ça, ça va rendre le match très intéressant. »

« Une nouvelle chance de prouver la valeur de notre équipe »

Côté américain, on nie tout sentiment de revanche. « Le Ghana a une bonne équipe, admet l’attaquant américain Clint Dempsey. Ils ont brillé lors des deux dernières Coupes du monde. Mais, à chaque fois qu’on participe à un Mondial, on a une nouvelle chance de prouver la valeur de notre équipe. Je pense que notre préparation a été très bonne et nous sommes très excités à l’idée d’affronter le Ghana. »

Le sélectionneur des Etats-Unis, Jürgen Klinsmann, ajoute : « Je ne pense pas que ce soit une revanche. Peut-être que les joueurs qui étaient à la Coupe du monde il y a quatre ans y puiseront une motivation supplémentaire. Si c’est le cas, ça me convient. »

« Au Ghana, les attentes sont énormes »

Le défenseur ghanéen Daniel Opare préfère également se méfier des idées reçues sur le sujet. « Avoir battu les Etats-Unis par le passé ne veut pas dire que ça va se passer de la même manière, glisse le joueur du FC Porto. On n’a pas peur d’eux, mais on les respecte. […] Il ne faut pas laisser les Coupes du monde précédentes s’immiscer dans nos esprits, sinon ça risque d’affecter l’équipe. »

De fait, les « Black Stars » n’ont pas le droit à l’erreur face à l’adversaire théoriquement le plus faible d’un groupe qui comprend également le Portugal et l’Allemagne. « Chez nous, les attentes sont énormes, souligne Asamoah Gyan. En 2006, nous avons réussi à passer les poules. Puis en 2010, nous avons atteint les quarts de finale. Au Ghana, les gens sont persuadés que nous pouvons faire mieux. Ce qui met de la pression sur les joueurs. Mais c’est normal. Et, parfois, la pression peut être une bonne chose », sourit celui qui avait éliminé les Etats-Unis il y a quatre ans.

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