Pour Arjen Robben, l’Espagne représente à la fois de bons, de moins bons et de très mauvais souvenirs. Le pire, c’est évidemment cette défaite 1-0 en finale de la Coupe du monde 2010 avec les Pays-Bas face à la « Roja ». Une finale au cours de laquelle l’attaquant avait manqué une occasion de but en or face à Iker Casillas.
Le meilleur, en revanche, ce sont les deux années passées (2007 à 2009) aux côtés du gardien de but du Real Madrid. Chez les « Merengue », le Néerlandais a disputé 65 matches officiels, marqué 13 buts et gagné le championnat 2008.
Quant aux moins bons souvenirs, ils sont liés à son transfert au Bayern Munich, en août 2009, malgré de belles performances en Espagne… Cet été-là, Florentino Perez redevient en effet le président du Real Madrid. Il décide dans la foulée de recruter des stars à tours de bras (Cristiano Ronaldo et Kaka, notamment). L’ex-joueur de Chelsea (2004-2007), qui ne cadre pas avec ce profil, est donc poussé vers la sortie.
Mieux loti en Allemagne
Cinq ans plus tard, Arjen Robben n’a pourtant pas perdu au change. Avec le club allemand, l’ailier a remporté une Ligue des champions (2013), perdu une finale (2012), glané une Supercoupe d’Europe (2013) et une Coupe du monde des clubs (2013) ; il a gagné trois championnats d’Allemagne (2010, 2013, 2014), deux coupes nationales (2010 et 2013). Il s'est donc forgé un palmarès beaucoup plus riche que celui du Real Madrid durant la même période.
Arjen Robben a même pris directement une revanche en avril 2012. Son penalty inscrit en demi-finale retour de la Ligue des champions avait permis au Bayern Munich d’aller jusqu'aux tirs au but et d'éliminer le Real Madrid.
L’homme en forme du Bayern Munich
A 30 ans, Arjen Robben réussit peut-être la plus belle saison de sa carrière. Malgré l’arrivée de Josep Guardiola au poste d'entraîneur, celui qu’on décrit souvent comme caractériel et individualiste émarge à 19 buts et surtout 17 passes décisives.
« Ce que Arjen réalise année après année, particulièrement dans les grands matches, mérite le plus grand respect », a ainsi assuré le directeur sportif du Bayern, Matthias Sammer. Même son de cloche chez un autre ancien grand défenseur, Lothar Matthäus : « Arjen avait une image de joueur égoïste et souvent blessé, deux facteurs absents cette saison. C'est lui qui a le plus profité du changement d'entraîneur et ça se voit à travers son comportement sur le terrain. Il joue la tête haute et presse toujours vers l'avant. »
Pourtant, ces éloges, adressés par deux Ballons d’Or (Matthäus en 1990 et Sammer en 1996), ne suffiront sans doute pas à soulager le Batave. Ce dernier n’a jamais digéré le fait d’avoir été vendu (25 millions d'euros) par le Real Madrid pour amortir un peu l’achat de Cristiano Ronaldo (94 millions d’euros).