Si l’attaquant de Galatasaray Didier Drogba, qui a porté pendant huit saisons le maillot de Chelsea et remporté avec ce club la Ligue des champions en 2012, a eu droit à des retrouvailles émouvantes à Stamford Bridge, les 90 minutes qui ont suivi ont été nettement plus pénibles pour l’international ivoirien. La faute à des Blues qui, à l’image d’un Eden Hazard aux jambes de feu et d’un Samuel Eto’o réaliste, n’ont laissé aucune chance à des Turcs complètement dépassés.
D’ailleurs, l’attaquant camerounais est le premier à se mettre en action en ouvrant le score dès la 4e minute. Parti à la limite du hors-jeu, le natif de Douala trompe la vigilance de Muslera d’une frappe croisée à ras de terre après un bon service du Brésilien Oscar, dans tous les bons coups ce soir.
En première mi-temps, les incursions turques sont rares. Signe de leur difficultés à se défaire du pressing anglais, c’est Felipe Melo, milieu défensif et naturellement peu porté vers le but, qui s’illustre le premier. Mais sa frappe à l’entrée de la surface, après un une-deux avec Didier Drogba, passe nettement à côté des buts gardés par Petr Cech (29e).
Muets offensivement, les joueurs de Galatasaray sont tout aussi fébriles en défense. Si la reprise de volée du gauche de John Terry, le capitaine des Blues, est sans conséquence (33e), le tir à bout portant de Gary Cahill, son compère en défense, à la suite d’une tête rageuse du même Terry, vient définitivement refroidir les espoirs turcs (43e).
Oscar, Hazard et Willian, le trio gagnant
Au retour des vestiaires, il n’y a toujours qu’une équipe sur le terrain. Chelsea continue d’imprimer son rythme et s’en remet à Oscar, Hazard et Willian quand il veut se montrer dangereux. Leur vitesse et leur finesse technique donnent le tournis aux défenseurs stambouliotes. A l’image du Belge qui, après avoir fixé son adversaire, décoche une frappe tendue du droit que Muslera dévie en corner (84e). Ou de Fernando Torres, tout juste rentré en jeu, qui se présente seul devant le gardien uruguayen, lequel parvient à détourner en corner (88e).
Pour se qualifier, Galatasaray doit marquer deux fois, une tâche herculéenne au regard de son impuissance sur le terrain. Les joueurs de Roberto Mancini ne mettent pas un pied devant l’autre et subissent les coups de boutoir de leur adversaire.
Chelsea, qui a gagné dix de ses douze derniers matches à domicile en Ligue des Champions (un nul, une défaite), est tout simplement plus fort et se qualifie logiquement pour les quarts de finale de l’épreuve. Galatasaray poursuit, quant à lui, sa série noire en Angleterre où en huit déplacements toutes compétitions confondues, il ne s’est jamais imposé (trois nuls, cinq défaites).
Dans l'autre rencontre de la soirée, le Real Madrid a facilement disposé des Allemands de Schalke 04 (3-1) qu'il avait déjà sévèrement corrigé au match aller (6-1). Cristiano Ronaldo (doublé) et Alvaro Morata sont les buteurs côté Real, alors que Tim Hoogland avait permis au club de la Ruhr de revenir au score en première mi-temps.