Joëlle Numainville, du plaisir des JO aux plaies des Jeux de la francophonie

A 25 ans, Joëlle Numainville s’affirme comme une tête d’affiche du cyclisme canadien. La Québécoise de 25 ans, qui a fini 12e aux Jeux olympiques 2012, espère maintenant briller aux Championnats du monde 2013 à Florence. C’est pourquoi elle est venue aux Jeux de la francophonie, en guise de préparation. Mais elle repartira de Nice avec plus de plaies que de plaisir.

De notre envoyé spécial à Nice,

« Le pire souvenir de ma carrière ? La course d’aujourd’hui ! » Joëlle Numainville a un coude et un genou en sang, et le moral dans les chaussettes. La Québécoise a fini 6e de la course sur route des Jeux de la francophonie, remportée par la Française Christel Ferrier-Bruneau, ce 8 septembre 2013 à Nice.

Affalée sur une chaise, elle se repasse le film de la course, le regard perdu dans le vide. Comment la double championne 2013 du Canada a-t-elle pu autant souffrir durant cette épreuve de démonstration ? « Je suis tombée dans une descente à mi-parcours et ça fait bien mal », grimace-t-elle. La coureuse a vécu une sale matinée sur les routes trempées de Nice. « J’ai eu un flat (un pneu crevé, Ndlr), je suis tombé, j’ai vraiment eu pas mal de problèmes », soupire-t-elle.

Focalisée sur les Championnats du monde

La Canadienne de 25 ans pouvait rêver mieux comme préparation pour les Championnats du monde de cyclisme sur route 2013 qui auront lieu à Florence (Italie) du 20 au 29 septembre. « C’est une bonne année pour moi malgré tout, relativise-t-elle. J’espère maintenant réussir une belle performance aux Championnats du monde. C’est mon principal objectif en tout cas ». Joëlle Numainville espère y briller lors de la course en ligne.

Joëlle Numainville a connu un bel été 2012 avec une 12e place aux Jeux olympiques de Londres. Elle a poursuivi avec un double titre national 2013 en course en ligne et en contre-la-montre, avant de briller récemment lors du Tour de l’Ardèche, en France. Mais cette bonne passe et les JO 2012 n’ont pas forcément bouleversé sa vie. « Ça n’a pas nécessairement changé les choses », explique-t-elle.

C’est que le Canada n’est pas un pays féru de vélo. Joëlle Numainville a ainsi commencé le cyclisme à 15 ans seulement. « Le cyclisme n’est pas nécessairement beaucoup pratiqué au Québec, mais on a un bon soutien du gouvernement ». La Lavalloise, qui évolue au sein de l’équipe américaine Optum, n’envisage pas pour autant de s’expatrier en Europe et plus particulièrement en France. Son dernier séjour dans l’hexagone ne restera de toutes les façons pas un souvenir impérissable…

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