Le Stade rennais est à Saint-Denis pour sauver sa saison. La finale de la Coupe de la Ligue, ce 20 avril 2013 face à Saint-Etienne, se profile et les Rennais sont un peu dos au mur.
Actuellement 10e du championnat de France, le club breton enchaîne les prestations décevantes depuis quelques mois. L’entraîneur Frédéric Antonetti tape régulièrement du poing sur la table, réclamant plus d’énergie et d’implication à ses joueurs.
Une saison terne
La bonne dynamique bretonne s’est en fait achevée avec la phase aller de Ligue 1. Les « rouge et noir » étaient 4es du championnat de France avant la trêve hivernale. Depuis, des performances médiocres à domicile, le départ du talentueux mais indiscipliné Yann Mvila, la grave blessure du milieu de terrain offensif Romain Alessandrini, les baisses de régime du meneur de jeu Julien Ferret et du Burkinabè Jonathan Pitroipa, ont en partie plombé l’équipe. Et Frédéric Antonetti, après quatre saisons à Rennes, semble sans solution pour inverser la tendance.
Résultat : le Stade rennais est en recul. Depuis 2003, il a toujours fini dans les dix premiers de Ligue 1. Terminer la saison dans la deuxième partie de tableau serait un échec difficile à accepter pour les propriétaires du club. La richissime famille Pinault, qui a investi des dizaines de millions d’euros depuis 1998, ne veut plus faire n’importe quoi financièrement.
Un palmarès à dépoussiérer
Les supporters commencent aussi à trouver le temps long. Le Stade rennais n’a plus remporté de trophée depuis 1983 et un titre de champion de France de deuxième division. Surtout, les Rennais n’ont plus gagné une finale depuis celle de Coupe de France en 1971.
La dernière, disputée en 2009, reste par ailleurs un mini-traumatisme. Rennes s’était en effet incliné 2-1 en Coupe de France face à Guingamp. Le club rival de Bretagne, qui végétait alors en deuxième division, avait plutôt eu les faveurs du grand public ce soir-là.
Et Frédéric Antonetti craint que, durant la finale de la Coupe de la Ligue, les spectateurs soient également acquis à la cause de Saint-Etienne, beaucoup plus populaire dans l’hexagone. « Notre pourcentage de chance, je ne le connais pas, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse. [...] Les Verts sont hyper favoris. Mais ils se sont créés cette situation avec un parcours exceptionnel depuis janvier. Nous, on n’avance pas. Les Stéphanois ont la confiance et ils ont l’aura pour eux. A part en Bretagne où on soutient Rennes […], toute la France est verte ».
Des Verts en pleine forme
L’Asse réussit pour le moment sa meilleure saison depuis plus de vingt ans, avec déjà 54 points pris en 32 matches. Quatrièmes de Ligue 1, les Verts sont encore en lice pour une qualification en Ligue des champions. Les Stéphanois subissent donc une pression moins négative que les Rennais et ils visent une septième victoire en Coupe de France, la première depuis 1977.