Equipe de France : Deschamps veut préserver son meilleur onze face à l’Espagne

A la veille des deux matches officiels de l’Equipe de France en éliminatoires du Mondial 2014 face à la Géorgie le 22 mars et l’Espagne le 26 mars, le sélectionneur Didier Deschamps s’inquiète des menaces de suspension qui pèsent sur certains joueurs qui ont écopé un carton jaune. Deschamps a livré ses réflexions lors d’une conférence de presse ce lundi 18 mars depuis le centre d'entraînement des Bleus de Clairefontaine.

Quelle est la difficulté au moment d'entamer un tel rassemblement avec deux matches en quatre jours?

Didier Deschamps : Il faut être vigilant sur tout, comme d'habitude, en ayant en tête l'importance du premier match, focaliser toute notre énergie sur ce match pour le gagner et en pensant à celui qui vient quatre jours après, même si les gens pensent plus à celui contre l'Espagne. Mais le premier examen de passage et la prochaine étape c'est la Géorgie. Après, il y a plusieurs réflexions par rapport à la fraîcheur physique, surtout quand on a deux rencontres contre deux équipes aux profils totalement différents. Et il faut penser au fait que j'ai quatre joueurs (Matuidi, Gonalons, Cabaye, Koscielny, ndlr) qui sont susceptibles d'être suspendus en cas de nouveau carton jaune, dont trois dans le même secteur, le milieu de terrain.

Comment faire abstraction de l'Espagne et quel est le message délivré aux joueurs?

Didier Deschamps : Que vous évitiez d'en parler. En interne, ce n'est pas compliqué. Les joueurs sont des compétiteurs et on a des objectifs bien précis. C'est l'environnement général qui est plus attiré par le France-Espagne mais pour moi et les joueurs, notre unique objectif pour le moment c'est les trois points contre la Géorgie.

Y a-t-il la tentation de ne pas aligner face à la Géorgie les joueurs menacés d'une suspension?


Didier Deschamps : C'est une possibilité mais ça ne veut pas dire que je vais le faire. C'est dans ma réflexion. Il y a un danger supplémentaire à travers ce risque de suspension. Après, c'est déjà arrivé dans de grandes compétitions, ça peut se gérer. Mais si je fais ça, ça va aussi à l'encontre du discours que je tiens à savoir: le plus important c'est le premier match. Tout dépendra des choix que je voudrai faire par rapport à la concurrence et ce que je veux mettre en place sur le premier match où on aura des situations différentes par rapport au 2e.

Y a-t-il une possibilité de voir une nouvelle défense centrale avec notamment Raphaël Varane ou allez-vous maintenir le duo Sakho-Koscielny?

Didier Deschamps : C'est de la réflexion. Je sais que vous allez vous interroger jusqu'au moment où vous aurez l'information. Les deux possibilités sont recevables, défendables. Après, ce sont des choix que j'ai à faire.

Y a-t-il un risque de faire jouer Varane?

Didier Deschamps : Il y a toujours un risque quand un joueur débute mais il devra commencer à un moment ou un autre. C'est un choix que j'aurai à faire, le risque zéro en football... Ce n'est pas une science exacte. Sur le potentiel et ce qu'il fait depuis plusieurs semaines avec le Real, je n'ai pas d'interrogations sur son niveau de performances mais là c'est un autre contexte, c'est l'équipe nationale. Est-ce qu'il est capable d'assumer ça? Oui, je le pense mais si ce n'est pas lui, ce sera un autre.

Que pensez-vous de la Géorgie?

Didier Deschamps : C'est une équipe qui a de la qualité offensive et qui, sur le match face à l'Espagne, a eu une attitude ultra-défensive mais a très bien défendu avec beaucoup d'agressivité. On va se retrouver dans une même situation avec un bloc assez bas près de leur défense. Il faudra trouver des solutions. Je m'attends à voir une équipe de Géorgie qui va venir pour bien défendre.

Dans quels domaines avez-vous le plus avancé depuis sept mois?

Didier Deschamps : Je ne vais pas parler de ce qui s'est passé avant. On est parti dans cette aventure avec un objectif, se qualifier pour le Mondial. On a sept points sur neuf, deux matches devant nous et on veut avoir une équipe qui maîtrise le plus le ballon, qui ne subit pas le jeu de l'adversaire, qui fait en sorte d'aller de l'avant et pose des problèmes à l'adversaire.

 

 

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