Il n’y a pas qu’en football que l’Espagne a gâché l’été des Bleus. Alors que la Roja a éliminé la France en quarts de finale de l’Euro-2012, les basketteurs espagnols ont réussi la même performance face à Tony Parker et ses partenaires, ce 3 août aux JO 2012.
Match nul en « sports co »
Ce mercredi était l’occasion d’assister à une double confrontation franco-espagnole en sports collectifs : en handball puis en basket-ball. La journée française avait bien commencé avec une victoire sur le fil 23-22 pour les handballeurs. Les « Experts » s’étaient qualifiés après une entame catastrophique (1-6 jusqu’à la 16e minute), dans le sillage d’un William Accambray très en verve. Ce dernier inscrivait d’ailleurs le but décisif à la dernière seconde, plongeant l’équipe adverse dans une profonde détresse.
Les dernières minutes du match entre basketteurs étaient nettement moins belles avec des coups de Rony Turiaf sur Rudy Fernandez et de Nicolas Batum sur Juan Carlos Navarro. Les Français étaient énervés par le scénario du match : après avoir fait la course en tête durant les trois premiers quarts temps, ils cédaient dans les derniers instants, s’inclinant finalement 59-66. Au coup de sifflet final, les deux équipes se saluaient mais les cœurs n’y étaient pas. Et ce autant à cause d’un contentieux entre les deux sélections qu’entre les deux pays.
Un contentieux entre les deux pays
Depuis plusieurs mois, les tensions sont fortes entre la France et l’Espagne sur le terrain sportif. En cause, notamment, une tribune de Yannick Noah dans Le Monde, datée du 19 novembre 2011. L’ancien tennisman français y accuse les athlètes espagnols d’avoir recours à une « potion magique » pour gagner. En février 2012, les Guignols de l’info, chronique parodique de l’information, en ont remis une couche. Ils y présentent Rafael Nadal en dopé. Le tennisman urine, entre autre, dans le réservoir d’essence de son 4x4 pour le faire redémarrer…
En Espagne, où le sport est une planche de salut en cette période de marasme économique, les attaques françaises n’ont pas du tout plu. Du coup, chaque victoire ibère sur une sélection tricolore a une saveur particulière. Mais ce 8 août à Londres, le bon goût de la victoire et celui, amer, de la défaite était un peu sur toutes les langues.