La Pologne a enregistré un deuxième match nul consécutif sur le score 1-1, cette fois face à la Russie après celui concédé contre la Grèce. La Russie a pris la tête du groupe A avec 4 points et se contentera d’un nul face à la Grèce lors de la dernière journée des matches de poules pour se qualifier aux quarts de finale de l’Euro-2012.
Une rencontre sous haute tension
Pour des raisons ou des rancœurs d’ordre politique, le match entre les voisins polonais et russes qui se détestent cordialement a été entouré d’un dispositif policier impressionnant, avec plus de 6 000 forces de l’ordre mobilisées. Cela n’a pas empêché l’arrestation de plus de cent hooligans. 12 mille supporters russes étaient présents dans un stade de 55 000 places où ils ont déployé une banderole géante un brin provocatrice. Mais tout est rapidement rentré dans l’ordre pour laisser la place au spectacle sportif.
Dzagoev encore décisif pour les Russes
Désireux de sceller leur qualification pour les quarts avec une victoire sur la Pologne, les hommes de Dick Advocaat sont entrés sur la pelouse avec la ferme intention de prendre le match à leur compte. Pendant la première période, ce sont en effet les Russes qui font circuler le ballon alors que la Pologne préfère l’arme de la contre-attaque. Pourtant les hôtes s’offrent la première bonne occasion dès la 7e minute lorsque Obraniak sert avec brio sur un coup franc pour la tête de Boenisch dans la surface, mais le gardien russe qui veillait a sauvé sa cage. Les Russes vont avoir plus de chances dans des circonstances quasi similaires. A la 37e minute, c’est Archavin qui sert sur coup franc pour la tête de Dzagoev lequel marque facilement alors que le gardien polonais Shirokov a été trompé par la trajectoire enroulée du ballon. Avec son troisième but en deux matches, Alan Dzagoev, 21 ans, devient provisoirement le meilleur buteur de l’Euro.
La Pologne arrache l’égalisation
Les Polonais aussi comptent dans leurs rangs un joueur décisif, le bordelais Obraniak. Distingué en première période, il n’économise pas ses efforts et surtout ses bonnes passes. Il est le point de passage de toutes les attaques de son équipe et à la 57e minute il sert un « caviar » en profondeur au capitaine Blaszczykowski qui finira sa course juste à l’entrée de la surface russe avec une frappe enroulée. Elle est dedans en frôlant le poteau de l’intérieur, laissant le gardien russe Malafeev complètement impuissant. Le National Stadium de Varsovie exulte. L’honneur des Polonais est sauf, à défaut de remporter la victoire. Car le score ne bougera plus jusqu’à la fin de la rencontre qui a vu les 22 acteurs bien épuisés physiquement, signe qu’ils ont tout donné, ou presque. La Pologne est maintenant devant l’obligation de l’emporter à tout prix face à la République tchèque, si elle veut se qualifier pour la suite.