Ligue 1 : pour Carl Medjani de l'AC Ajaccio, «l’honneur est sauvé»

L'AC Ajaccio affronte Dijon ce samedi 25 février pour le compte de la 25e journée de Ligue 1. L'occasion pour le défenseur Aceïste Carl Medjani de revenir sur sa saison et la très belle série qui leur a permis de sortir de la zone rouge (actuellement 17e). L'international algérien aborde aussi le renouveau du football corse avec Bastia qui devrait remonter en Ligue 1 et le Gazelec Ajaccio qui joue sa montée en Ligue 2.

RFI : Ajaccio avait très mal débuté ce championnat et vous étiez vraiment dans la zone rouge avant la trêve. Comment avez-vous vécu ce début de saison ?
Carl Medjani : Quand on rejoint l’élite après quelques années en Ligue 2, on sait que l’on va forcément vivre une saison compliquée, mais franchement on ne s’attendait pas à éprouver autant de difficultés. Mais après la trêve, on a pu redresser la barre et nous voilà reparti de bon pied.

RFI : Alain Orsoni, votre président, avait déclaré à l’issue de la rencontre perdue contre Lille le 3 décembre 2011, « nous devons, sinon nous sauver, au moins sauver notre honneur », c’est en partie chose faite non ?
Carl Medjani : Oui l’honneur est sauvé, et je pense que nous sommes revenus dans la course au maintien. Nous avons notre mot à dire dans ce championnat. Ce match perdu à domicile contre Lille est un peu pour notre électrochoc, celui qui a fait que nous avons inversé la tendance par la suite. C’est peut-être grâce à cette rencontre que nous sommes aujourd’hui sortis de la zone rouge.

RFI : Oui parce qu’à partir de la 18e journée du championnat, vous avez enfin commencé à sortir la tête de l’eau avec 4 victoires d’affilée.
Carl Medjani : Oui, avec cette série de victoires, nous avons pu recoller aux équipes qui avaient pris le large juste devant nous et depuis le début de l’année, nous avons alterné quelques bons résultats qui nous laissent espérer beaucoup de choses, même si cela reste fragile. Nous avons à cœur de continuer sur cette lancée pour terminer ce championnat au moins à la 17e place.

RFI : Vous avez tout de même raté une belle occasion de prendre trois points face à Brest lors de la 24e journée avec le penalty manqué par le Brésilien Eduardo ?
Carl Medjani : Oui franchement, on était très déçus pour lui et pour nous ! Eduardo a apporté beaucoup depuis qu’il joue à Ajaccio et on avait le match en main avec ce penalty à la 85e minute, malheureusement on a loupé le coche un peu comme le match à domicile contre Nice il y a trois semaines. Ce sont deux erreurs qui nous coûtent des points et c’est pour cela que nous avons fait le maximum pour préparer la rencontre contre Dijon.

RFI : Oui justement les prochains matches risquent d’être difficiles notamment face au PSG,  Marseille et Bordeaux. Une série qui ne sera pas facile à gérer.
Carl Medjani : C’est pour cela que le match contre Dijon est primordial. Notre objectif est de remporter les trois points à domicile et engranger de la confiance pour arriver au Parc des Princes libérés. 

RFI : Avez-vous trouvé avec Ajaccio l’endroit idéal pour vous exprimer pleinement ?
Carl Medjani : Oui certainement. J’avais besoin de temps de jeu et je me suis installé à Ajaccio avec l’ambition de retrouver la Ligue 1 et j’ai été très heureux l’année dernière avec cette montée. C’est d’autant plus gratifiant de le faire avec un club qui vous a fait confiance et qui vous a relancé. Aujourd’hui j’éprouve beaucoup de plaisir dans ce club et j’espère que l’on va obtenir le maintien. Par la suite, je pourrais aller voir ailleurs si l’occasion se présente.

RFI : Comment caractériser le football corse ?
Passionnant !

RFI : On peut dire que le football corse et en train de vivre une belle période. Vous êtes sorti de la zone de relégation, Bastia est en tête du classement de la Ligue 2 et le Gazelec Ajaccio va jouer un quart de finale contre Montpellier en Coupe de France. C’est une grande année pour l'île de Beauté ?
Carl Medjani : Oui et il faut dire que le Gazelec joue la montée en Ligue 2 ! Le football corse est à l’honneur depuis quelques années et même s’il bénéficie d’une mauvaise presse, on peut s’apercevoir qu’il y a des résultats et des équipes de bons niveaux. Deux clubs en Ligue 1 et un club en Ligue 2 ce serait formidable. Je ne suis pas Corse, mais franchement les supporters sont très fiers de leurs équipes et je suis très content d’apporter ma pierre à l’édifice.

RFI : Quelles sont les relations avec les supporters ?
Carl Medjani : Ce sont des passionnés et il n’y a pas la pression des clubs comme Paris ou Marseille. On n’est jamais embêté et tous ont en mémoire la grande épopée de Bastia dans les années 70 et 80. Ils prennent plaisir à venir nous encourager, surtout si on leur propose de très belles affiches de Ligue 1.

RFI : Un mot de votre gardien Mexicain Ochoa grâce à qui vos matches sont diffusés au Mexique ?
Carl Medjani : Oui, il y a eu des accords avec des télévisions mexicaines pour retransmettre nos matches. Les gens n’en prennent peut-être par conscience, mais Ochoa est une star dans son pays tout comme Chicharito (Manchester United). Il nous apporte de la notoriété et c’est bien. J’espère qu’il va nous aider encore beaucoup.


Le programme de la 25e journée

Samedi 25 février :
Evian TG (15e) - Nancy (16e)
Valenciennes (10e) - Lorient (12e)
Montpellier (2e) - Bordeaux (9e)
Auxerre (18e) -Saint-Etienne (4e)
Nice (19e) - Caen (11e)
Ajaccio (17e) -Dijon (14e)
Lyon (6e) - Paris SG (1e)

Dimanche 26 février :
Brest (13e) -Marseille (5e)
Toulouse (8e) - Sochaux (20e)
Rennes (7e) - Lille (3e)

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