Nikola Karabatic porte-drapeau du handball français, la formule prend plus que jamais son sens au terme d'une année très riche. Fin janvier, au terme d'une finale épique remportée face au Danemark en prolongation, le maître à jouer des Bleus (avec dix buts inscrits) décroche avec l'équipe son 2ème sacre mondial. Récompense suprême accompagnée du titre de meilleur joueur de la compétition.
Star parmi les stars, l'enfant de Niche, en Serbie, est aussi plus que jamais l'homme fort de Montpellier, champion de France quasi indétrônable depuis 1998, et récent vainqueur de la Coupe de la Ligue. Parti 4 ans s'aguerrir à Kiel, en Allemagne, un ténor européen, il a fini par retrouver son club fétiche en 2009 pour l'entraîner dans la conquête des sommets continentaux. Au fil des ans, le joueur a mûri : moins provocateur de duels, plus organisateur du jeu. Mais l'homme n'a pas changé, cultivant sa discrétion naturelle malgré son imposant mètre 95.
A travers lui, c'est toute la sélection masculine qui est saluée pour ses performances hors normes depuis 2008, championne olympique, double championne du monde et championne d'Europe. Karabatic est le deuxième handballeur à être distingué après la légende Jackson Richardson en 2001. Nul doute que cette succession au palmarès aurait ravi son père Branko, emporté par un cancer au mois de juin.