On ne sait pas si l’Olympique lyonnais (OL) parviendra à décrocher un trophée, cette saison, mais on peut être assuré que l’OL tentera de mettre fin à trois années de disette avec panache. Lyon a encore confirmé ce 16 août en Ligue des champions le virage offensif impulsé par son nouvel entraîneur Rémi Garde. Le barrage aller face au Rubin Kazan a pourtant failli tourner au cauchemar avec une entame catastrophique.
Un Lyon à réaction
Dès la 3e minute, les Lyonnais sont cueillis à froid. Sur un corner sortant, l’attaquant Vladimir Dyadyun devance le défenseur Dejan Lovren et dévie le ballon du pied droit dans les filets d’Hugo Lloris : 0-1. Le scénario de ce début de rencontre semble idéal pour une équipe russe habituée à défendre en bloc et à jouer la contre-attaque. Mais Bafetimbi Gomis égalise pour l’OL en reprenant du plat du pied un long centre tendu venu de la gauche délivré par Michel Bastos : 1-1, 10e.
Alors que l’encadrement lyonnais s’attendait à un match fermé, la balle file d’un camp à l’autre et le public du Stade Gerland assiste à une partie débridée. Le capitaine Lisandro Lopez s’illustre ainsi avec un crochet et un tir dont la trajectoire rase le montant droit de Sergei Ryzhikov (15e), puis avec une reprise de volée stoppée par le portier adverse (17e). Un appel en profondeur de Lopez et un bon service de Bastos forcent aussi Ryzhikov à effectuer une sortie périlleuse loin de sa cage (25e) avant d’écarter du poing un lob pas assez appuyé de Jimmy Briand (35e). Les Lyonnais maintiennent la pression et sont récompensés quand Kvirkvelia dévie dans son propre but un centre-tir de Bafetimbi Gomis (2-1, 40e).
Jimmy Briand marque aussi
Le gardien de but du Rubin Kazan souffre et repousse in extremis un centre-tir de Bastos (50e). Son homologue français n’est pas en reste et dévie la trajectoire d’une frappe signée Karadeniz Gökdeniz avec une claquette (55e). Hugo Lloris se couche ensuite sur un tir russe (58e).
Le temps faible lyonnais est passé et Jimmy Briand creuse l’écart avec un coup de tête décroisé sur un corner de Kim Källström : 3-1, 71e. Après Gomis, c’est donc un autre souffre-douleur des supporters rhodaniens qui fait trembler les filets et permet aux Gones d’aborder sereinement le match retour, le 24 août. Lyon aurait même pu s’assurer quasiment son billet pour la phase de poules si un sauvetage désespéré de Vitali Kaleshin n’avait pas empêché Michel Bastos de marquer de près et de porter le score à 4-1 (82e). Dommage. Car l’OL, présent en Ligue des champions depuis 2000, aura bien besoin des quelques 20 millions d’euros de recettes que la compétition lui assure chaque année.