Envoyé spécial au Parc des Princes
Le début de match du Paris Saint-Germain donne clairement le sourire à la vingtaine de milliers de spectateurs réunie au Parc des Princes. Les joueurs de la capitale prennent le pas sur leur adversaire et mettent tout de suite la pression sur le but de Damien Gregorini. Celui-ci est rapidement vaincu lorsqu’un centre de Giuly est coupé d’une tête décroisée par Erding et termine au fond des filets (1-0, 4e). Deux minutes plus tard, on apprend que Lille, que le PSG affrontera samedi en finale de Coupe de France, a pris un but sur le terrain de Saint-Etienne.
L'expulsion qui change tout
Le premier doute s’insinue à la 11e minute du match, lorsque Nancy obtient sa première occasion, juste avant l’égalisation lilloise au stade Geoffroy-Guichard. Relégables, les Nancéiens commencent tout doucement à relever la tête. Bientôt, Féret s’infiltre dans la surface, où il s’écroule après un contact avec Jallet. L’arbitre n’hésite pas et désigne le penalty avant d’expulser logiquement Jallet, dernier défenseur. N’Guemo transforme le penalty (1-1, 21e) pour les Lorrains, qui prennent alors une énorme confiance et assiègent le but de Coupet. Celui-ci sauve d’ailleurs son équipe lorsqu’il remporte son duel avec Traore à la 25e minute.
Le reste du match reste sur le même modèle. A onze contre dix, les visiteurs portent le ballon, provoquent, enchainent les changements d’aile et les débordements, portés par un Pascal Bérenguer intenable sur son côté droit. On peut donc parler de surprise lorsque, juste avant la pause, le défenseur parisien Zoumana Camara récupère un ballon dans la surface, frappe en pivot et redonne l’avantage à son équipe (2-1, 45e+1). Tout en continuant à subir, le PSG réussit à se procurer quelques occasions. A la 64e minute, il touche le montant pour la deuxième fois de la partie sur une frappe d’Hoarau (le poteau précédent était signé Nene, en première période). Mais l’infériorité numérique finit par se faire sentir et cinq minutes plus tard, c’est Hadji qui, à la réception d’un coup-franc excentré, égalise pour Nancy d’une tête plongeante (2-2).
Pas la meilleure préparation pour Paris
De peur que son équipe ne prenne l’eau, Antoine Kombouaré décide donc d’effectuer un choix défensif en remplaçant Erding par Makonda. Il ne pouvait évidemment pas prévoir ce nouveau fait de jeu : deux minutes plus tard, Lemaitre se fait à son tour expulser, remettant les deux équipes à dix contre dix. Cela redonne une totale confiance aux Parisiens, qui reprennent le dessus. Lancé dans le dos de la défense, Nene lobe Gregorini et marque, avant de déchanter, brisé dans sa célébration par un hors-jeu discutable sifflé par l’arbitre (79e). Nene reste concentré malgré tout et envoie un coup-franc enroulé sur la barre, troisième montant de la soirée pour Paris. La fin de match est tendue au possible. Nancy est à deux doigts de réussir le « hold-up » sur un lob de Hadji dévié du bout des doigts par Coupet, puis Nene, une fois de plus, enroule une frappe sortie en corner dans les arrêts de jeu.
Le PSG prépare donc sa finale de Coupe de France d’une étrange manière, avec ce match riche en rebondissements et en polémiques arbitrales. Pas certain que cela soit d’une grande aide psychologique, alors que le leader lillois repart finalement de Saint-Etienne avec une victoire (2-1) qui lui donne sept points d’avance sur son poursuivant marseillais, avec un match d’avance. Quoi qu’il arrive, les Nordistes conserveront une avance confortable au classement et pourront donc aborder leur match décisif au Stade de France de la meilleure des manières.