JO d’hiver 2018: La candidature d’Annecy pose questions

Les trois villes candidates à l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2018, Annecy en France, Munich en Allemagne et Pyeongchang en Corée du Sud, ont déposé leurs dossiers auprès du Comité international olympique (CIO) à Lausanne. Dans six mois, le 6 juillet, le CIO choisira l'une d'entre elles, un choix qui ne s’annonce pas très prometteur pour la candidature française.

C'est à Chamonix que les Jeux d'hiver ont vu le jour en 1924. Depuis, la France a accueilli encore à deux reprises cet événement, en 1968 à Grenoble et en 1992 à Albertville. C'est encore dans les Alpes, à Annecy, que la France espère prolonger cette passion.

Pourtant, si la candidature de la Venise des Alpes est née dans l'enthousiasme, elle s'est enlisée ces derniers mois dans la confusion. Avec un budget nettement inférieur à ses concurrentes, la ville de Haute-Savoie souffre aussi d'un grand flou dans son organisation depuis qu'Edgar Grospiron, ancien champion olympique de ski acrobatique, a quitté avec fracas la direction du comité de candidature en décembre dernier. Et il a fallu près d'un mois pour lui trouver un successeur en la personne de Charles Beigbeder, un homme d'affaires peu introduit dans l'univers sportif.

Munich et Pyeongchang mieux armés

En face, Munich et surtout Pyeongchang connaissent bien moins de problèmes. La ville allemande, qui mise sur un minimum d'impact économique et écologique grâce à la récupération des installations des Jeux d'été de 1972, pâtit cependant, comme Annecy, de la volonté du CIO d'alterner les continents, alors que Sotchi, en Russie, accueillera les Jeux d'hiver de 2014.

Reste Pyeongchang, la grande favorite, avec son budget mirobolant et sa promesse d'ouverture de nouveaux horizons en Asie, où les Jeux d'hiver n'ont été organisés que deux fois, toujours au Japon. Même si la candidature sud-coréenne a été plombée aussi par une affaire de pots-de-vin...

Il reste maintenant six mois à chacune de ces trois villes pour convaincre. Et à Annecy pour faire mentir les pronostics qui lui prédisent un cuisant échec.

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