Blanc a l’embarras du choix face au Luxembourg

Désormais seule en tête du groupe D après sa victoire 2-0 contre la Roumanie, la France se doit de creuser l’écart sur ses poursuivants en s’imposant face au Luxembourg à Metz mardi 12 octobre (19h00 TU) en éliminatoires de l’Euro 2012. Pour Laurent Blanc, les choix sont multiples en hommes et en systèmes de jeu. 

On ne change pas une équipe qui gagne ? Pas sûr que l’adage s’impose en ce qui concerne l’équipe de France au moment d’aller affronter le Luxembourg à Metz et après une victoire 2-0 face à la Roumanie où ce sont les remplaçants qui ont fait la décision.  Même s’ils ne joueront pas loin de chez eux - quelle drôle d’idée d’ailleurs de programmer cette rencontre internationale à 50 km de leur frontière et en leur laissant 24 heures de récupération en plus - les Luxembourgeois ne semblent de toute façon pas armés pour faire douter les Bleus, malgré leur nul inattendu de vendredi à domicile (0-0) face à la Biélorussie.

Du temps pour la défense

En réalité, la question du changement ne se pose pas pour la totalité de l’équipe. Partant du principe que sa défense est encore en pleine phase de reconstruction et que sa charnière centrale Rami-Mexès en particulier a besoin d’automatismes - y compris avec le gardien Hugo Lloris - on voit mal Laurent Blanc tout chambouler derrière. A droite, Anthony Réveillère a le droit de revenir au vu de sa bonne prestation contre les Roumains alors qu’’à gauche, le sélectionneur sera peut-être tenté de voir ce que donne Aly Cissokho en Bleu, dans la mesure où Gaël Clichy n’a pas été transcendant à Saint-Denis.

Pour les six postes qui restent, les choix ne manquent pas. S’il reste en 4-2-3-1, dispositif qui a permis aux Bleus d’aligner deux victoires devant Bosniens et Roumains, Blanc pourrait laisser souffler Yann M’vila et faire entrer Abou Diaby dont la cheville est guérie et qui peut porter le danger devant. Cela laisserait l’occasion à Alou Diarra de continuer à s’installer dans son rôle de leader, même s’il n’est pas sûr de conserver le brassard de capitaine, le sélectionneur ayant laissé entendre qu’il n’avait pas arrêté son choix dans ce domaine.

Dans cette configuration, il n’y a la place que pour un seul meneur de jeu, poste qui pourrait être confié à Samir Nasri ou à Yoann Gourcuff, très convaincants à tour de rôle samedi soir au Stade de France. Cela laisserait le flanc gauche à Florent Malouda auteur d’un match très quelconque en revanche face aux Roumains. Pour le côté droit : Loïc Rémy, Dimitri Payet et Mathieu Valbuena seraient en balance avec des qualités différentes. Auteur de l’ouverture du score samedi, son premier but en bleu, Loïc Rémy a un profil intéressant. Quant au poste d’attaquant de pointe, Karim Benzema et Guillaume Hoarau sont candidats.

Et pourquoi pas en 4-4-2 ?

On aimerait bien d’ailleurs les voir ensemble dès le coup d’envoi, le Madrilène et le Parisien, mais cela obligerait le sélectionneur à revoir complètement son dispositif pour aligner un 4-4-2 qui a rarement réussi à l’équipe de France depuis les riches heures du carré magique des années Platini, il y a un quart de siècle. Dans cette configuration, soyons fou, Nasri et Gourcuff auraient peut-être leur place côte-à-côte dès le coup d’envoi, eux qui n’ont jamais été associés, sauf une fois chez les Espoirs.

Un changement aussi radical est-il possible et souhaitable ? Blanc a déjà aligné un 4-4-2 en Norvège lors de sa prise de fonction. L’expérience n’avait pas été concluante (défaite 2-1) mais l’effectif dont il disposait en août (les 23 du Mondial étaient suspendus) n’était pas tout à fait le même. Avec les hommes qu’il a sous la main désormais, l’expérience mérite peut-être d’être à nouveau tentée, ne serait-ce que durant une mi-temps. Pour voir.

ICI LE CLASSEMENT DU GROUPE D

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