Treize mois ont passé depuis le dernier France-Roumanie au Stade de France. Il s’était soldé par un décevant match nul 1-1 en éliminatoires du Mondial 2010, buts de Thierry Henry pour les Bleus et de Julien Escudé contre son camp pour les Roumains. Si l’ossature de l’équipe adverse n’a guère changé depuis - ils devraient être sept dans le onze départ roumain à avoir participé à la rencontre il y a un an - il y a eu du remue-ménage dans les rangs tricolores.
Redistribution des cartes
Le désastre de la Coupe du monde est passé par là, l’arrivée de Laurent Blanc a redistribué les cartes et les blessures (Sagna, Ribéry) ou les méformes (Gignac, Toulalan) ont fait le reste. Au coup d’envoi, ce samedi 9 octobre 2010, il n’y aura d’ailleurs peut être qu’Hugo Lloris à avoir débuté le match du 9 septembre 2009 face aux hommes de Razvan Lucescu. Yoann Gourcuff et Lassana Diarra avaient eux aussi débuté il y a treize mois mais il est fort possible qu’ils soient tous deux sur le banc au moment au retentiront les hymnes dans l’enceinte de Saint-Denis
Il y a un an, les Roumains paraissaient prenables et cela n’a pas changé depuis. Auteurs d’un très mauvais départ qui leur avait été fatal lors de leur campagne de qualification au Mondial 2010, ils ont récidivé pour celle de l’Euro 2012. Tenus en échec 1-1 à domicile par l’Albanie le mois dernier, ils sont allés arracher un 0-0 quatre jours plus tard chez les Biélorusses, vainqueurs heureux des Français à Paris mais quand même très limités, comme le prouve leur nul de vendredi soir au Luxembourg (0-0).
Se réapproprier le Stade de France
La Roumanie est un adversaire largement à la portée de l’équipe de France, à condition que les joueurs français parviennent enfin à se lâcher à Saint-Denis. La victoire 2-0 sur la Bosnie à Sarajevo a été riche de promesses mais elle reste à confirmer dans une enceinte où le dernier vrai bon match de l’équipe nationale remonte à la victoire 3-1 face à l’Italie en septembre 2006, autrement dit aux calendes grecques.
Conscient que le problème se situe plus dans la tête que dans les pieds, Blanc a rompu avec les habitudes en organisant l’entraînement de vendredi au Stade de France, afin que les Bleus se familiarisent avec l’endroit et qu’ils se l’approprient une bonne fois pour toutes en vue des joutes futures. L'initiative coulait de source mais encore fallait-il se donner la peine de l'appliquer.
Comme annoncé, la charnière Mexès-Rami sera donc reconduite en défense où Anthony Réveillère prendra la place de Bacary Sagna. Si Abou Diaby et Alou Diarra sont opérationnels, Blanc aura le choix de les aligner à nouveau ensemble ou de reconduire Yann M’vila, sachant que Samir Nasri sera titulaire au poste d’animateur offensif avec Mathieu Valbuena à sa droite, Florent Malouda à sa gauche et Karim Benzema seul devant. Compte-tenu des résultats de vendredi - nuls de la Biélorussie au Luxembourg (0-0) et de la Bosnie en Albanie (1-1) - les Bleus peuvent s’emparer seuls, dès samedi soir, de la tête du groupe D. L’opportunité est vraiment trop belle pour la laisser passer.
Les équipes probables
FRANCE: Lloris - Réveillère, Rami, Mexès, Clichy - A. Diarra (ou Mvila), Diaby (ou Gourcuff) - Valbuena, Nasri, Malouda - Benzema. Sélectionneur: Laurent Blanc
ROUMANIE: Pantelimon - Maftei, Tamas, Chivu, Rat - Roman, Torje, Radoi,
Apostol, Zicu - D. Niculae. Sélectionneur: Razvan Lucescu