Au vu de son jeune âge (20 ans), on aurait pu s’y tromper mais André Ayew ne disputait pas, mercredi soir 15 septembre, son premier match de Ligue des champions en qualité de titulaire. Avant son exil de deux ans sous forme de prêt à Lorient puis à Arles-Avignon, l’aîné des fils d’Abedi avait déjà goûté trois fois à la C1 en 2007-2008, dont un match débuté dans le onze de départ face au FC Porto qui s’était soldé par un nul 1-1, buts de Niang pour l’OM et de ...Lucho pour Porto.
Une autre histoire
Depuis, André a vu du pays et connu une saison 2009-2010 particulièrement faste: une montée en L1 avec Arles-Avignon, un titre de champion du monde des moins de 20 ans avec le Ghana, suivi d’une finale de CAN en Angola, puis d’une Coupe du monde très réussie en Afrique du Sud bien que terminée en spectateur du fameux quart de finale contre l’Uruguay pour cause de suspension. Déjà aligné quatre fois dans le onze de départ de l’OM depuis le début de saison en Ligue 1, André affrontait donc le Spartak Moscou, un bon souvenir dans la famille jusqu’à mercredi soir.
Il y a dix-neuf ans, c’est le Spartak que l’OM avait éliminé en demi-finale de la Coupe d’Europe des clubs champions pour disputer sa première finale de C1. Son père, Abedi Pelé, avait marqué deux fois, une à l’aller à Moscou (3-1) et l’autre au retour à Marseille (2-1). Dix-neuf ans plus tard, l’histoire n’est plus la même et ce sont les Russes qui sont repartis de Marseille en vainqueurs. Sur son côté gauche, André s’est pourtant beaucoup démené en première mi-temps.
C’est lui qui provoquait le premier coup franc de la partie et offrait à Lucho l’occasion de tester Dykan le gardien Ukrainien du Spartak (3e). Après un échange avec Brandao il mettait à nouveau en difficulté la défense russe mais le Brésilien oubliait la balle en route (5e). Puis il tentait deux fois sa chance en l’espace de deux minutes mais ses frappes ne trouvaient pas le cadre (10e, 12e). Sur un débordement, il provoquait Parshivlyuk et Pareja pour obtenir un nouveau coup franc (28e) puis il frappait de loin mais toujours sans résultat (35e)
Mal parti pour l'OM
Le champion du monde des moins de vingt ans concluait sa bonne première mi-temps par un bon centre pour Brandao qui malheureusement n’appuyait pas assez son coup de tête (45e). La deuxième période allait s‘avérer beaucoup plus terne pour le Ghanéen. Contraint de permuter avec Mathieu Valbuena, il disparaissait jusqu’à l’entrée en jeu d’André-Pierre Gignac à la place de Brandao à l’heure de jeu. Après avoir couru de long en large, il lui restait encore des jambes à ce moment-là pour reprendre son harcèlement mais moins de lucidité pour faire la différence.
Les minutes s’écoulaient et Marseille laissait passer des occasions à la pelle ou manquait de réussite. Après avoir beaucoup gâché, les Olympiens se faisaient finalement prendre en contre. César Azpilicueta détournait un tir de Kombarov et trompait Steve Mandanda (82e), un but contre-son-camp qui va peser lourd dans la chasse aux points du groupe F où Chelsea a déjà marqué son territoire (victoire 4-1 chez les Slovaques de Zilina). Didier Deschamps lançait alors Jordan, frère cadet d’André, dans la partie comme on s’accroche à un porte-bonheur. Mais un dernier tir de Gignac frappait la base du poteau russe. L’OM a de nouveau manqué son entrée en scène dans la Ligue des champions. Et cette fois, la famille Ayew n’a pas pu forcer le destin.
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