Les Bleus veulent oublier et aller de l'avant

En quête de rachat après le fiasco du Mondial, l'équipe de France aborde son premier match de qualifications pour l'Euro 2012 face à la Biélorussie sans certitudes. Le nouveau sélectionneur Laurent Blanc aligne une équipe inexpérimentée au niveau international. Il veut qu'elle produise du jeu face à un adversaire théoriquement à sa portée.

L'équipe de France doit renouer avec la victoire contre la Biélorussie, vendredi 3 septembre au Stade de France dans son premier match des éliminatoires de l'Euro-2012, pour commencer à tirer un trait sur son Mondial désastreux. Elle devra aussi aller chercher un résultat mardi 7 septembre contre la Bosnie à Sarajevo pour bien entamer ces qualifications. « On construit une équipe à travers la victoire » est venu dire aux néo-Bleus Zinédine Zidane, l'icône du foot français, en visite à Clairefontaine mercredi. Blanc, équipier de Zizou lors des sacres de 1998 et 2000, a martelé le même message. « Laurent Blanc nous a dit qu'on allait monter crescendo, que la gagne serait le mot du stage, car dans le foot, il n'y a que la gagne qui compte » a rapporté Gaël Clichy. 

Une victoire en dix mois
  

La dernière victoire des Bleus en amical remonte au 26 mai contre le Costa Rica à Lens (2-1), le dernier succès en compétition au 14 novembre 2009, en barrage aller contre l'Eire (1-0) à Dublin. Le retour s'était soldé par un nul piteux 1-1 en prolongation. Il est temps de gagner mais la mission n'est pas si simple même si le classement de la Biélorussie, 78e mondial coincé entre la Chine, 77e et l'Islande, 79e, n'est pas reluisant. De toute façon, la France n'a pas de quoi pavoiser après le désastre sportif en Afrique du Sud et une dégringolade de la 9e à la 21e place au classement FIFA, entre l'Australie, 20e, et la Norvège, 22e. Sans parler d'une image à jamais salie par la grève de l'entraînement surréaliste du 20 juin à Knysna.

« J'ai demandé de l'humilité à tout le monde, aux joueurs, à vous aussi la presse, car je l'entends encore aujourd'hui : On a deux matches faciles à jouer contre la Biélorussie et la Bosnie: la réalité me semble encore difficile », a d'ailleurs insisté Blanc. Car peu importe l'adversaire, la nouvelle équipe de France va manquer d'expérience du très haut niveau, en l'absence de ceux qui étaient considérés comme des "cadres", suspendus sportivement (Yoann Gourcuff exclu lors du dernier match au Mondial), suspendus par la FFF après les évènements de Knysna (Patrice Evra, Franck Ribéry, Jérémy Toulalan), ou écartés par leur mauvaises performances en Afrique du Sud (Eric Abidal, William Gallas). 

Place aux jeunes
 

Un vent de fraîcheur souffle sur le maillot bleu, avec les Adil Rami, Gaël Clichy, Jérémy Menez, Guillaume Hoarau ou Loïc Rémy. Mais les "jeunes" joueurs, appelés ainsi en raison de leur âge ou leur manque de vécu, ont vu en Norvège que la marche n'était pas facile à gravir entre championnats et matches internationaux. Les nouveaux Bleus s'étaient d'ailleurs inclinés 2 à 1 en amical pour le premier match de Blanc sur le banc. Pour ses vrais débuts en compétition, le nouveau sélectionneur a prévu d'aligner une formation en 4-4-2 avec quatre joueurs à vocation offensive devant la paire Abou Diaby-Alou Diarra.

 

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