La FFF s'est montrée clémente sauf pour Anelka

La commission de discipline de la FFF, réunie mardi 17 août à Paris, a suspendu Nicolas Anelka pour 18 matches fermes en équipe de France. Le capitaine Patrice Evra a écopé de 5 matchs, Franck Ribéry de 3 matches et Jérémy Toulalan d’un match pour les faits reprochés au Mondial. Eric Abidal n’a pas été sanctionné.

Désireuse de tourner la page du Mondial une bonne fois pour toutes avant le début des éliminatoires pour l’Euro 2012 qui commencent le 3 septembre, la commission de discipline de la Fédération Française de Football (FFF) a rendu son verdict mardi 17 août à Paris. Comme on pouvait s’y attendre, c’est Nicolas Anelka qui écope de la sanction la plus sévère : dix-huit matchs fermes de suspension, un chiffre qui s’apparente à une mise à l’écart définitive pour le joueur de 31 ans qui n’était pas présent à l’audience et dont la FFF est sans nouvelle depuis son renvoi de l’équipe de France le 19 juin.

Evra a échappé au pire

Anelka avait proféré des insultes à l’égard du sélectionneur Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique et avait été ensuite exclu du Mondial. Bien qu’il ait toujours nié avoir prononcé les mots qu’on lui a prêtés, l’attaquant de Chelsea ne s’est pas rendu devant la commission pour se défendre. Pour les quatre autres joueurs concernés en revanche, il y a encore de l’espoir en Bleu. Considéré comme le principal responsable de la mutinerie de Knysna en sa qualité de capitaine, le défenseur Patrice Evra n’écope que de cinq matchs fermes de suspension. Certains, dont l’ex-international et membre du conseil fédéral Lilian Thuram, avaient pourtant prôné son éviction à vie, pour avoir incité le groupe à refuser de s’entraîner le 20 juin en Afrique du Sud.

Convoqué en tant que de vice-capitaine des Bleus au Mondial, Franck Ribéry - absent comme Anelka à Paris car retenu en Bavière par son club, le Bayern Munich - est pour sa part suspendu pour trois matchs. Jérémy Toulalan, qui avait rédigé avec son agent la lettre expliquant les raison du refus du groupe de s’entraîner le fameux 20 juin à Knysna, est puni d’un match de suspension. Parmi les cinq joueurs qui passaient devant le conseil de discipline, seul Eric ABidal est épargné. Il lui était reproché d'avoir refusé de jouer le match décisif des Bleus contre l’Afrique du Sud à Bloemfontein mais les dirigeants ont tenu compte du fait que ce refus s’était fait avec l’assentiment du sélectionneur Raymond Domenech.

L'avenir sportif préservé

Pressée, entre autres, par le pouvoir politique de prendre une décision rapide et d’appliquer des sanctions exemplaires après le lamentable épisode sud-africain, la Fédération Française de Football semble avoir trouvé un juste milieu. Après la suspension des 23 pour le match amical en Norvège, les sanctions de mercredi sont suffisamment fortes pour servir d’exemple. Elles ne mettent cependant pas en danger l’avenir immédiat de l’équipe de France sur le plan sportif et le sélectionneur Laurent Blanc peut s’en estimer satisfait. Rien ne dit que Toulalan et Evra soient des titulaires indiscutables dans son esprit et l’absence de Ribéry pour les trois premiers matchs des éliminatoires (Biélorussie, Bosnie, Roumanie) est un moindre mal.

Reste maintenant pour la FFF à régler le cas de Raymond Domenech qui est encore en litige avec elle sur le plan financier. Reste aussi à espérer que les suites de l'affaire Zahia D. (la prostituée mineure avec laquelle certains joueurs auraient eu des relations intimes) ne vienne pas polluer un climat que l’on espère assaini autour d’une équipe de France plus que jamais en quête de rachat sur les terrains et en dehors.
 

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