La recherche est toujours aussi active contre l'épidémie de coronavirus. En matière de prévention, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a identifié 25 candidats vaccins, mais il y a également le front du traitement, aucun n'est connu à ce jour. C'est pour pallier à ce manque qu'un premier essai clinique va être lancé en France dans les jours qui viennent, explique le professeur Yazdan Yazdanpanah de l'Inserm :
« On va évaluer trois stratégies thérapeutiques. Combien de temps ? Cela dépend de l’efficacité de ces traitements. C’est une étude qu’on commence chez 800 patients, en France, des patients qui sont hospitalisés. Et très rapidement, on commencera au niveau européen. En gros, il y a un patient qui va avoir un traitement. L’autre, l’autre traitement. Et ce n’est pas le clinicien qui choisit. C’est un tirage au sort. Mais ce n’est que comme ça. Alors, parfois, les gens ne comprennent pas ça, mais c’est une manière pour être sûr que l’on peut, au bout de 100, 400, 500 patients, savoir quel est le traitement efficace ».
Concrètement, ce seront donc trois traitements différents qui seront testés : le premier utilisera le Remdesivir, un antiviral notamment utilisé contre Ebola, le deuxième, le Kaletra, un autre antiviral prescrit, lui, contre le VIH, le troisième utilisera lui aussi le Kaletra, mais en bithérapie avec une autre molécule. Il s'agit cependant d'un essai adaptatif. Si jamais un de ces traitements montre son inefficacité, il peut alors être remplacé par un autre plus prometteur.
L'essai concernera 3 200 malades en Europe, dont 800 en France, tous atteints de Covid-19 et hospitalisés. En attendant un retour sur cet essai, les gestes importants restent toujours les mêmes : éviter de se serrer la main, de s'embrasser, se laver les mains régulièrement, tousser ou éternuer dans le creux de son coude ou dans un mouchoir jetable.