Environnement: un vendredi de marches pour le climat avant la COP25

Des centaines de milliers de manifestants ont manifesté contre le réchauffement climatique principalement en Europe et en Asie dans le cadre d'une nouvelle journée de mobilisation mondiale. C'était le dernierFridays for Future inspiré par la jeune Suédoise Greta Thunberg, avant le sommet climat de l'ONU qui s'ouvrira lundi 1er décembre à Madrid.

L’Océanie avait donné le coup d’envoi des marches. En Australie, les marcheurs ont ciblé le chef du gouvernement Scott Morrison qui rejette obstinément tout lien entre le réchauffement et les incendies qui ravagent le pays. La capitale Sydney est enveloppée d'un épais nuage de fumée toxique lié aux feux de brousse qui ravagent la côte est du pays. Des centaines de personnes, notamment des jeunes, se sont rassemblées devant le siège du parti conservateur, brandissant des pancartes « vous brûlez notre avenir ».

En Inde, à New Delhi, la capitale la plus polluée du monde, des jeunes ont manifesté devant le ministère de l'Environnement, appelant le gouvernement a déclarer un « état d'urgence climatique ». Rappelons que l’Inde est l'un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre, et compte 14 des 15 villes les plus polluées du monde.

Mobilisation aussi en Europe, notamment en Allemagne, toujours au rendez-vous pour les marches Climat. Mais l'affluence était moindre notent les observateurs. Quelque 630.000 personnes ont manifesté dans plus de 500 villes dans le pays.

Dans certains pays comme la France, les Etats-Unis et le Canada, les marcheurs pour le climat ont rencontré en chemin les militants anti-Black Friday. Des centres de  distribution de la firme Amazon dans la banlieue de Paris, ou encore vers Lyon et Lille, ont été brièvement bloqués.

Les quelque 200 pays signataires de l'accord de Paris de 2015 se retrouveront lundi à Madrid pour 12 jours. Une réunion qui s'annonce compliquée, l'objectif étant d'inciter les pays signataires à réviser d'ici à fin 2020 leurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour garder un espoir de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C, ambition idéale de l'accord de Paris, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7,6% par an, dès l'an prochain et jusqu'à 2030, a récemment indiqué l'ONU.

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et avec AFP

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