C'est une enquête de France Télévisions qui fait resurgir le sujet. Le problème est important, mais il est impossible de le chiffrer. Certains organismes évoquent 1 000 conteneurs tombés par an, d'autres tablent plutôt sur les 1 500. L'association Robin des Bois estime, elle, que 100 000 conteneurs sont perdus en mer chaque année. Mais il est impossible de connaître le chiffre précis, explique le fondateur Jacky Bonnemains.
« Quand le conteneur est perdu en haute mer, il n’y a pas d’obligation de déclaration. C’est seulement quand les pertes de conteneurs se font près des côtes et qu’il y a un risque imminent que ces conteneurs s’échouent sur les plages que les commandants des navires sont amenés à déclarer leurs pertes. »
Pour remédier au problème, les associations et les Armateurs de France recommandent de rendre obligatoire le signalement de toute perte. Mais, d'après Jacky Bonnemains, il faut aller plus loin.
« La seule solution serait de disposer des balises de géolocalisations sur chacun des conteneurs et ça permettrait d’avoir un chiffre extrêmement précis. »
Une nécessité pour cet activiste. Car si les produits présents dans les conteneurs sont variés, ils ont souvent en commun d’être dangereux pour les écosystèmes.
« Quand un conteneur tombe à la mer et transporte par exemple 100 000 élastiques ou 100 000 petits bijoux en plastique, c’est autant de leurres alimentaires pour les oiseaux, pour les poissons. »
Cette année encore, un porte-conteneurs a déversé plus de 300 caisses au large des côtes néerlandaises.