Grâce à son navire, le Sam Simon, qui patrouille dans le golfe de Gascogne, l’ONG Sea Shepherd, a pu identifier les raisons de cette hécatombe chez les dauphins.
« La raison, c’est une pêche industrielle qui n’est pas du tout sélective, donc avec des navires qui pêchent avec des filets. Chaque fileyeur peut poser jusqu'à 100 km de filets par jour, les chalutiers traînent derrière eux des filets en forme d’énormes entonnoirs qui ratissent la zone sur laquelle vivent les dauphins, donc qui prennent à la fois énormément de poissons et qui en plus capturent beaucoup de cétacés dans des proportions qui sont intenables pour l’espèce », explique Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France.
L’observatoire Pelagis, du CNRS, qui examine les dauphins morts, compte 90% de dauphins noyés dans les filets parmi les dauphins échoués. Il y a donc des décisions urgentes à prendre.
« Le plus urgent, c’est d’interdire les méthodes de pêche non sélectives, donc tout ce qui est chalutiers, fileyeurs, senneurs sur les zones sensibles et notamment les zones qui sont fréquentées par les dauphins. Mais cela implique aussi une responsabilisation des consommateurs parce que si l'on arrête cette technique de pêche, il y aura moins de poisson. La seule façon de satisfaire la demande de poisson actuelle, c’est de ratisser l’océan et de détruire l’écosystème marin », souligne Lamya Essemlali, de Sea Shepherd.
Alors si l’on veut garder un océan vivant, que l’on soit décideur politique ou consommateur, il faut non seulement prendre conscience de notre impact, mais aussi modifier rapidement les pratiques.
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