Le glyphosate serait responsable d'une forme rare de cancer du sang, le LNH, lymphome non hodgkinien. Atteint de cette maladie, Dewayne Johnson, l'ex-jardinier californien, longuement exposé à l'herbicide Roundup, a d'ailleurs gagné en justice contre Monsanto en août dernier. A ce jour, 9 000 procédures judiciaires sont en cours aux Etats-Unis contre Monsanto, le géant des pesticides.
Cette nouvelle étude menée par des chercheurs américains pourrait apporter de l'eau à leur moulin. Elle agrège en effet les résultats des données existantes concernant la maladie développée par des personnes qui avaient été exposées à des produits à base de glyphosate. Les chercheurs rapprochent ces données des études expérimentales réalisées sur les souris, puisque chez les rongeurs aussi, on retrouve des lymphomes malins, équivalents du LNH.
Pour Monsanto, l'étude « mélange des données incompatibles »
La firme allemande Bayer, qui a racheté Monsanto en 2018, a riposté en jugeant que la publication « mélange des données incompatibles » et que des agences réglementaires avaient conclu que le glyphosate n'était pas cancérogène.
Cette nouvelle étude vient consolider les conclusions du Centre international de recherches contre le cancer (CIRC, qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé) qui avait classifié le glyphosate comme cancérogène probable en 2015.