La rétroaction, et l'effet cascade ; deux termes qui font frémir les climatologues car ils recouvrent des phénomènes qui peuvent être de grande ampleur et sur lesquels notre contrôle est quasiment nul. Par exemple : la fonte de la banquise du Groenland modifie la circulation des eaux de l'océan atlantique, ce qui favorise en retour la fonte de la banquise : c'est une rétroaction.
L'effet cascade, c'est que cette fonte fait monter le niveau des eaux, participe du réchauffement de l'atlantique sud, ce qui entraîne la fonte de la calotte antarctique. Un phénomène qui possède lui aussi ses rétroactions et ses effets cascade et c'est toute la machine climatique qui s'emballe.
Tout changer…
Les auteurs de cette nouvelle étude ont cherché à déterminer s'il y a un point de non-retour, une hausse de la température au-delà de laquelle, quoi qu'on fasse, un tel événement se produirait, et la terre se transformerait une cocotte-minute.
Ils proposent ainsi une première estimation : + 2 degrés par rapport à l'ère pré industrielle ; c'est la limite haute de l'accord de Paris. Un objectif qui ne sera pas tenu si l'humanité ne commence pas sérieusement à mettre tout en œuvre pour lutter contre le réchauffement.
Et pour cela, les chercheurs ne s'en cachent pas, il faudra changer en profondeur nos comportements, nos sociétés, et notre économie.