Mieux comprendre le métabolisme et les apports énergétiques

Chaque semaine, Stéphane Besançon, nutritionniste et directeur de l'ONG Santé Diabète, présente sa chronique nutrition dans Priorité Santé. Cette semaine il nous parle de notre métabolisme et de notre besoin en calories

La définition scientifique du métabolisme est « l’ensemble des processus de transformation chimique et biologique qui se déroulent dans notre organisme ». Le métabolisme de base est donc la quantité d’énergie que nos cellules et nos tissus doivent recevoir pour un fonctionnement minimum mais aussi la quantité d’énergie nécessaire au maintien de toutes nos fonctions physiologiques vitales comme le maintien de la température corporelle, la respiration ou encore la circulation du sang. Pour ceci, on mesure, après une période de jeun minimum de 12h au repos dans une pièce où la température est entre 18 et 25 degrés, la consommation d’oxygène et la production de dioxyde de carbone.

Quel est le lien entre notre métabolisme et nos besoins en calories ?

Le métabolisme de base est une composante de nos dépenses énergétiques avec l’énergie nécessaire pour maintenir notre température corporelle et l’ensemble des dépenses liées à l’activité physique.

L’Organisation Mondiale de la Santé définit qu’un homme adulte aura un besoin calorique moyen de 2400 Kcal par jour avec une activité physique faible / 3050 Kcal avec une activité physique moyenne et 3700 Kcal avec une activité physique forte. Pour une femme adulte ces besoins sont un peu plus faibles 1900 Kcal par jour avec une activité physique faible / 2400 avec une activité physique moyenne et 3000 avec une activité physique forte. Ces dépenses énergétiques vont donc dépendre du sexe mais aussi de l’âge car plus on va prendre de l’âge plus nos besoins énergétiques vont baisser.

Il est important aussi de noter qu’à certaines périodes de la vie les besoins énergétiques seront plus grands par exemple lors des phases de croissances, durant la grossesse ou l’allaitement. On voit donc bien ici l’importance de faire évoluer au cours du temps notre balance énergétique.

Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est la balance énergétique et qu’elle est son importance ?

La balance énergétique se définit par l’équilibre entre les apports énergétiques venant des aliments que l’on va ingérer et nos dépenses énergétiques. Elle est très importante car elle va avoir un impact direct sur notre état de santé. En effet, si cette balance est déséquilibrée et que les apports sont supérieurs aux dépenses de manière chroniques, des maladies, appelées maladies métaboliques, comme le surpoids / obésité, la perturbation des lipides sanguins ou encore le diabète, vont se développer dans le temps.

Il faut donc adapter sa balance énergétique au cours du temps en fonction de l’évolution de ces besoins et de ces dépenses tout en se rappelant toujours que l’on n’est pas tous égaux face à notre métabolisme. Des individus minces et de grandes tailles vont avoir un métabolisme de base plus élevé. La composition corporelle aussi joue un rôle très important car une personne de même poids qui a plus de muscle que de masse grasse aura un métabolisme de base beaucoup plus élevé. En conséquence, plus notre corps perd de la masse musculaire et gagne de la masse grasse plus les besoins caloriques baissent. Enfin, il y a des substances comme la nicotine et la caféine qui vont accélérer le métabolisme.

Que recommandez-vous donc à nos auditeurs afin de maintenir au mieux cette balance énergétique ?

Il faut en premier lieu écouter et observer son corps mais aussi son environnement. Si l’on voit que la balance énergétique se déséquilibre et que l’on prend du poids, il faut commencer par adopter une activité physique modérée et observer ce qu’il se passe. L’idéal étant d’allier une activité physique d’endurance pour dépenser des calories et un renforcement musculaire pour augmenter progressivement la masse musculaire.

Si la seule pratique d’une activité physique ne suffit pas, alors, il faudra jouer sur l’alimentation avec les mesures classiques qui visent à réduire la quantité globale de ce qui est manger en réduisant les apports en graisses, les apports en aliments ultra transformés tout en augmentant la consommation de fruits et de légumes.

Enfin, il faut aussi tenir compte de l’évolution au cours du temps. On sait, aujourd’hui, que le métabolisme de base diminue de 2 à 3% par décennie et que dans le même temps la sédentarité augmente avec l’âge. Il faut donc faire évoluer et adapter son alimentation et son activité physique au cours du temps pour maintenir sa balance énergétique et éviter de prendre du poids.

 

Pour poursuivre les échanges sur cette chronique rendez-vous sur :

Le compte Twitter de Stéphane Besançon 

La page Facebook de l'ONG Santé Diabète 

 

 

 

Partager :