En 2011, Anne-Sophie Tuszynski travaille comme consultante dans un cabinet de chasseur de têtes. Mais soudainement, cette cadre dynamique apprend qu’elle doit livrer un autre combat, très personnel : elle a un cancer du sein. D’emblée, elle choisit de le dire à ses collègues, mais aussi à son employeur. « Il m'a dit "ne vous inquiétez pas, vous avez carte blanche, on vous assurera tout le back-up administratif dont vous avez besoin pour que vous puissiez vous préoccuper de vous, de vos enfants, de vous soigner, et on mettra en place ce qui vous tient à coeur concernant le travail". Donc on a recruté ensemble une personne qui m'a remplacée pendant la durée de mes traitements. »
Peu de temps après, les cures de chimiothérapie commencent. Anne-Sophie Tuszynski est en arrêt maladie pendant huit mois, mais elle ne coupe pas les liens avec son entreprise. « J'avais demandé de continuer à avoir accès à mes mails, je venais déjeuner avec mes collègues, mes clients m'appelaient régulièrement, en me disant "Anne-Sophie, on aune nouvelle mission, qu'en pensez-vous?". J'avais le sentiment que je continuais à compter dans la vie de l'entreprise. »
Le retour au travail d’Anne-Sophie, une fois en rémission, se passe très bien. Mais l’expérience personnelle de la maladie aiguise son envie de livrer un combat… pour les autres, cette fois. Elle finit par quitter son emploi, et fonde une association, Cancer at work, pour que les entreprises intègrent ce sujet du cancer au travail. Parce que maladie et vie professionnelle ne se conjuguent pas toujours aussi bien.