On pourrait croire à une marque de dentifrice, mais le « sulfoxaflor » –-qui a obtenu l’agrément de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail n’est autre qu’un néonicotinoide, autrement dit un insecticide à spectre large, aussi précis sur sa cible que peut l’être une bombe au napalm et donc incapable de faire la différence entre une abeille et un puceron.
La colère du monde apicole est d’autant plus forte qu’un autre « tueur de rucher », le flupyradifurone, est actuellement en phase d’étude. Des mises sur le marché qui ne peuvent qu’accentuer le déclin des invertébrés en Europe, alors qu’une enquête de la revue PLosOne affirme que les aires protégées en Allemagne ont perdu 80 % de leurs populations d’insectes en moins de trois décennies. Une mauvaise nouvelle qui arrive aussi après deux années catastrophiques pour nos désormais « unhappyculteurs ».
La production de miel 2017 sera aussi mauvaise que celle de 2016, affirme l’Union nationale de l’apiculture française, avec une récolte « en-dessous des 10 000 tonnes. »
Un phénomène mondial alors que -cherchez l’erreur-, le volume des exportations lui ne cesse de grimper avec des sirops de maïs, des sucres de betteraves ou de riz chinois qui se font passer pour du miel au supermarché.