Avec notre envoyé spécial à Noordwijk,Simon Rozé
« Vous devez mettre une charlotte, une blouse et des surchaussures. On n’aime pas salir un satellite, alors s’il vous plaît, ne le touchez pas ! »
Nous sommes dans une salle blanche, c'est-à-dire une salle propre. Devant nous, BepiColombo, six mètres de haut pour quatre tonnes, enveloppée dans une sorte de couverture blanche. Elle aussi a sa protection.
« Les températures sur Mercure sont comme celles d’un four à pizza, il fait 430 degrés ! »
Johannes Benkhoff est le responsable scientifique de cette mission à destination de la planète la plus proche du soleil. « Pour comprendre comment le système solaire s’est formé, Mercure est essentielle. Elle a aussi beaucoup de mystères. Par exemple, personne ne s’attendrait à y trouver de la glace, mais il y en a aux pôles. Et ça, c’est un sacré mystère », souligne-t-il.
Et un sacré défi technique. Bernard Guillaume est responsable de l’assemblage du satellite. « C’est le projet le plus difficile que j’ai jamais fait,confie-t-il, parce qu’on doit aller vers du très chaud, on a des systèmes de propulsion qui sont à la limite de la technologie. Tout ce que l’on va mettre à bord, on doit l’essayer. »
BepiColombo ne décollera donc qu’en octobre 2018. Il faudra ensuite parcourir 9 milliards de kilomètres en sept ans pour arriver à destination.