Dans le viseur de la loi, des sites anti-IVG qui se présentent comme des plateformes d'aide et d'information sur l'interruption volontaire de grossesse, mais qui visent en réalité à dissuader les femmes d'avorter.
Selon la ministre du Droit des femmes, Laurence Rossignol, ces sites ‘’pro-vie’’ avancent masqués. A titre d'exemple. « IVG.net » a tout d'un site sérieux: épuré, agrémenté de témoignages. Sur les moteurs de recherche, il apparaît juste en-dessous du site du gouvernement et créé la confusion. Cette plateforme diffuse pourtant des informations fausses, comme lorsqu'elle affirme que les femmes ayant subi une IVG par aspiration sont plus exposées aux problèmes de stérilité que les autres.
Le site « Avortement.net », également dans le collimateur du gouvernement, va plus loin encore, il parle de fœtus « déchiqueté » et n'hésite pas à montrer les photos des instruments utilisés lors de cette opération. Les mouvements anti-avortement dénoncent une entrave à la liberté d'expression. L'association Alliance vita a d'ailleurs décidé de déposer une requête devant le tribunal de Paris contre le ministère de la Santé.