Désormais, les 30% de porteurs sains qui continuaient de transmettre le parasite à la mouche tsé-tsé, vecteur de la maladie du sommeil, pourront être diagnostiqués et traités.
« Si on parvient assez rapidement à mettre en place des méthodes de détection des parasites présents dans la peau, on pourra prendre en charge un plus grand nombre de patients », explique Brice Rotureau, spécialiste de la transmission du trypanosome à l'Institut Pasteur.
Et de poursuivre : « Il y a deux aspects : pouvoir diagnostiquer de manière fiable et certaine une personne qui sera diagnostiquée positivement en sérologie et puis grâce à une méthode de détection de la peau, donc des patients en phase chronique ; et puis également on s’est aperçus grâce à des collègues de l’INR en particulier qu’un certain nombre de personnes ne manifestaient aucun symptôme, mais étaient pourtant porteurs de parasites. On parle de personnes qui sont trypano-tolérantes et qui constituent des réservoirs. »
Effectivement, selon le spécialiste, le fait de pouvoir scanner, de manière assez rapide la présence de ces parasites dans la peau de ces personnes saines, « pourraient nous permettre de les identifier et de les traiter afin d’éliminer, si j’ose dire, ces parasites de la circulation. »