avec notre envoyé spécial au Bourget, Simon Rozé
Les négociations reprennent dès 18 heures aujourd’hui en séance plénière sur ce dernier document, fruit d’une semaine de discussions techniques. Et à mi-parcours de cette conférence climat un bon accord est toujours possible. C’est un progrès puisqu’au même moment, lors de la dernière COP aussi importante, celle de Copenhague en 2009, on savait déjà qu’elle ne déboucherait sur rien. Il reste une semaine de négociations au niveau ministériel et des coups de théâtre se produiront, c’est quasiment certain tant il reste de points durs à négocier.
Par ailleurs des éléments importants qui ne figurent même pas dans le texte. Ainsi les pays ont chacun pris des engagements de réduction de leurs émissions mais, pour beaucoup d’observateurs, il faudra actualiser ces engagements à l’avenir, en fonction des évolutions. Et pour l’instant, seule l’Union européenne a effectué cette demande.
De la même façon, les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an à l’horizon 2020, à destination des pays en développement. Et ces pays riches poussent pour que chaque Etat en position de le faire – c’est la formulation – contribue à cette enveloppe. C’est une proposition qui hérisse le poil des pays en développement, qui estiment qu’en raison de leur responsabilité historique, il appartient aux pays riches de tenir leurs engagements avant de demander aux autres de donner de l’argent.
En somme, après une semaine de négociations, les délais peuvent être tenus mais il reste des questions politiques majeures à régler.
→ Pour aller plus loin, notre dossier Paris-Climat 2015