COP21: le rythme des discussions est trop lent, juge Fabius

Réunies au Bourget, près de Paris, à l'occasion de la COP 21, les 196 délégations discutent depuis le début de la semaine pour trouver un accord sur le climat. Mais visiblement, les choses n'avancent pas à la vitesse voulue. On peut même dire qu'elles piétinent.

Les débats s'enlisent à un point tel que le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a dû s'exprimer publiquement, mercredi 2 décembre à deux reprises, pour que les choses accélèrent.

Les négociateurs en sont à la phase d'élagage du texte de 55 pages servant de base de travail pour la COP 21. Ces 55 pages recouvrent beaucoup d'options, négociées phrase par phrase, virgule par virgule.

Les mots ont un sens : on ne parle par exemple toujours pas d'énergie renouvelable mais de « décarbonisation », ce qui permet de maintenir notamment l'énergie nucléaire, au grand dam des ONG.

Le casse-tête du financement

Mais le vrai point dur, c'est la question du financement. Le plus grand groupe de pays qui négocient au Bourget, le « G77 + Chine », a tapé du poing sur la table car le compte n'y est pas. Il réclame une « augmentation substantielle » du Fonds vert, l'enveloppe de 100 milliards de dollars annuelle promise par les pays du Nord à ceux du Sud.

Il va falloir accélérer, puisqu'un premier jet du texte négocié est attendu ce vendredi 4 décembre à 8 h. Les pays auront ensuite jusqu'à samedi midi pour le digérer. Ensuite, c'est la négociation politique entre les ministres qui commencera.

Au programme ce jeudi : la conférence sur les transports. C'est un peu moins d'un quart des émissions de CO2 dans le monde, et cela grimpe. Si rien n'est fait, cela représentera un tiers des émissions en 2050. On évoque déjà une dizaine d'initiatives qui seront annoncées.

L'impact du changement climatique sur le quotidien des familles, notre webdoc

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