«Electriciens sans frontières» sensibilise aux énergies durables

Jusqu’au 4 octobre, trois lampadaires solaires d’« Electriciens sans frontières » sont exposés sur les berges de Seine, à Paris. But de l’opération ? Sensibiliser le public aux problèmes d’accès à l’électricité dans les villages isolés d’Afrique et d’Asie. A l’approche de la COP21, cette initiative s’inscrit sous la bannière du « Paris de l’avenir », qui exposera jusqu’à décembre prochain une centaine de projets innovants en faveur des énergies renouvelables.

En partenariat avec la Ville de Paris, l’association Electriciens sans frontières a disposé sur les quais de Seine trois « Lampadaires pas comme les autres » afin d’attirer l’attention sur la transition énergétique et le dérèglement climatique.

« C’est l’occasion pour nous d’aborder de manière ludique la question des énergies renouvelables et les problèmes liés aux difficultés d’accès à l’électricité, à un public parfois mal informé », précise Laura Cornu, chargée de communication d’Electriciens sans frontières et en charge du projet « Lampadaires pas comme les autres ».

Sur chaque stand, des bénévoles sont là pour répondre aux questions des passants, à l’aide de supports pédagogiques, en anglais et en français. « Grâce à cette opération, nous avons gagné en visibilité, se félicite-t-elle. Beaucoup de touristes sont venus vers nous et le public est assez réceptif ».

Des lampadaires solaires au Bénin d’ici fin 2015

L’association a voulu montrer à travers cette opération qu’il est nécessaire d’impliquer les pays en développement dans la transition énergétique, « qui doit se faire ici et là-bas ».

« Un geste qui peut sembler simple et banale pour un Français, ne l’est pas toujours dans un pays en développement : recharger son téléphone par exemple », ajoute la chef de projet.

En Afrique subsaharienne, selon l’association, 60 % de la population utilisent un téléphone mobile. Pourtant, la même proportion n’a pas accès à l’électricité. Un de ces trois lampadaires solaires dispose ainsi d’une recharge pour téléphone portable.

Ce dispositif sera mis en place dans le village d'Agonvé, au Bénin. La mission de réalisation aura lieu d'ici la fin de l'année 2015. « L’idée est de répondre à un besoin et de créer une activité génératrice de revenus en plus : payer pour recharger son téléphone. Les fonds récoltés serviront ensuite à l’entretien et à l’installation de nouveaux lampadaires », indique Laura Cornu.

Ces lampadaires solaires ont déjà fait leurs preuves

« Dotés de panneaux photovoltaïques, ils fournissent une énergie propre et moins couteûse que les énergies fossiles, plus polluantes et mauvaises pour la santé », souligne-t-elle. Mille lampadaires de ce type ont déjà été installés à Zaatari, dans un camp de réfugiés syriens en Jordanie. Les villages de Yobo et d’Ezor au Togo les utlisent également depuis l’été 2014.

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