• Philæ serait mal fixé. Doit-on commencer à s’inquiéter pour le petit robot ?
Non, ce n’est pas vraiment inquiétant. On va dire que c’est juste un peu embêtant. La mission a réussi : Philæ est bien sur la comète, en bon état et surtout, il peut communiquer avec nous.
Malgré cela, il y a le problème des harpons qui étaient censés être tirés au moment de l’impact pour bien arrimer Philæ au sol. Selon les premières données reçues, une dizaine de minutes après que l’engin s'est posé, il semble que le mécanisme ne se soit pas déclenché.
D’autres données, celles de l’exposition des panneaux solaires, ont fluctué. Elles n’ont pas cessé de varier avant de se stabiliser. Les responsables de la mission en ont déduit qu’il est probable que Philæ ait en fait rebondi au moment de l’impact, puis a passé un peu de temps en l’air en tournant sur lui-même pour se reposer une seconde fois quelques mètres plus loin. Mais ce n’est qu’une hypothèse pour le moment.
• Sur quoi travaillent désormais les ingénieurs de l'Agence spatiale européenne ?
Ces derniers sont déjà à pied d’œuvre pour savoir comment se porte le robot. « Il faut savoir exactement où on a atterri, comment on a atterri, si Philæ est sur une pente, comment sont exposés ses panneaux solaires. On doit analyser tout cela », explique Stephan Ulamec, le responsable de ce programme.
Il ajoute que les expériences devraient commencer rapidement. « Rosetta passe maintenant quelques heures de l’autre côté de la comète. Comme ça Philæ et la sonde s’envoient des ondes au travers de la comète pour étudier son noyau. Et quand elle reviendra à portée de Philæ, elle pourra nous envoyer des informations sur sa situation. »
• Quand aurons-nous une idée plus précise de la situation sur la comète « Chury » ?
Vers 14 heures, heure de Paris [13h TU] ce jeudi 13 novembre. C’est l’heure à laquelle se tient une nouvelle conférence de presse de l’Agence spatiale européenne. A cette heure-ci, on devrait avoir les réponses à toutes ces questions et connaître la position de Philæ. Les premières photos prises par le robot sur le sol de la comète devraient être présentées à la même occasion.
Après cela, il faudra se mettre à temps plein sur les expériences scientifiques puisque la batterie principale n’a que deux jours et demi d’autonomie et il y a dix instruments à faire fonctionner.
■ A la Cité des Sciences à Paris, l'arrivée de Philæ suivie avec émotions