La maladie d’Alzheimer était l’un des grands chantiers de l’ancien président Nicolas Sarkozy. En 2008, un plan doté d’un budget de 1,6 milliard d’euros avait été lancé. Il arrive à échéance à la fin de l’année 2012. L’heure est donc au bilan et il est en demi-teinte.
L’association France Alzheimer salue l’attention portée aux proches des malades, les « aidants ». Des formations à leur intention ont été mises en place, 10 000 personnes en ont bénéficié. Objectif : les informer et les soutenir pour qu’ils accompagnent le patient au mieux et qu’ils ne s’épuisent pas trop, les conjoint(e)s des malades étant souvent eux-mêmes âgé(e)s. Au cours de ces séances, des psychologues ou des médecins leur apprennent à communiquer avec leur proche atteint d’Alzheimer, à décrypter des comportements parfois déroutants, induits par la maladie.
Pas assez de places d'accueil
En revanche, on est très loin du compte pour ce qui est des places en structures spécialisées. 4 000 places d’accueil de jour ont été créées (au 31 décembre 2011) sur les 11 000 prévues. Quant à l’hébergement temporaire, le décalage est plus grand encore : création de 800 places au lieu de 5 600.
La prise en charge psycho-sociale est d’autant plus importante que la mise au point de médicaments efficaces n’est pas pour demain. La recherche piétine, les derniers essais cliniques ont été décevants. Quant aux médicaments existants, censés atténuer les symptômes, ils n’auraient en réalité qu’un effet mineur, selon la Haute autorité de santé qui les a réexaminés en 2011.
L’association France Alzheimer plaide d’ailleurs pour un développement (et un accès financier à) des approches thérapeutiques non médicamenteuses, telles l’art-thérapie ou l’ergothérapie, qui peuvent « aider la personne malade à rester en relation avec elle-même et avec les autres ».