Désertification en Afrique : la communauté scientifique mobilisée pour RIO20

A l’occasion de la prochaine Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), qui se tiendra au Brésil du 20 au 22 juin 2012, l’Institut de recherche pour le développement (IRD), membre officiel de la délégation française à Rio, et son Agence inter-établissements de recherche pour le développement (AIRD), présenteront avec leurs partenaires africains et brésiliens le premier programme de recherche tripartite sur la lutte contre la désertification en Afrique.

Plus d'1,2 milliard d’hommes sont concernés de près par la désertification. Une cause négligée, alors que le phénomène touche presque un tiers des terres émergées et tous les continents. L'importance du phénomène et ses conséquences sociales vont revenir à la table des conférenciers à la fin du mois. En octobre dernier, des scientifiques, décideurs et institutionnels avaient adopté la « Déclaration de Niamey » en vue de préparer l'imminente conférence des Nations unies sur le développement durable pour mieux gérer les zones arides et semi-arides en Afrique.

La désertification est un phénomène certes mondial (*) mais le continent africain est particulièrement touché et exposé à l'insécurité alimentaire liée aux grandes sécheresses. « Si une ressource naturelle ne peut plus évoluer dans un climat modifié, l'activité économique qui lui est lié cesse », résume par exemple Jan Polcher, climatologue, chercheur au CNRS; cette initiative d'une coopération Sud-Sud-Nord, financée conjointement par le Brésil, l’Afrique et la France, devrait permettre un renforcement des capacités scientifiques du continent africain à lutter contre le phénomène et favoriser des initiatives pour consolider le lien entre science et société.

Un phénomène mondial (*) : 43 % des terres se trouvent dans des zones arides ou semi-arides.

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