Les scientifiques ayant participé à cette étude sont formels : ils recommandent aux autorités japonaises de renforcer la sécurité autour de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi pour faire face à d'éventuelles répliques de tremblements de terre « qui sont susceptibles de survenir directement dans la région », selon un communiqué
publié à Munich (sud de l'Allemagne) où se trouve le siège de la société savante Union européenne des géosciences (EGU).
« Il y a quelques failles actives dans la zone de la centrale nucléaire et nos résultats montrent l'existence d'anomalies structurelles similaires sous les zones de Fukushima-Daiichi et Iwaki » où s'est produit le 11 avril 2011 un séisme réplique de celui du 11 mars, selon les déclarations de Dapeng Zhao, professeur à l'Université Tohoku (Japon).
Un risque de réplique évalué à 70%
Ce professeur explique qu' « étant donné qu'un grand séisme s'est produit il n'y a pas longtemps à Iwaki, nous pensons qu'il est possible qu'un grand tremblement de terre identique intervienne à Fukushima ».
De leur côté, des scientifiques de l'Université de Tokyo ont évalué à 70% désormais le risque d'un tremblement de terre de magnitude 7 ou plus dans l'agglomération de Tokyo dans les quatre ans à venir, en raison de l'amplification de l'activité sismique depuis le 11 mars dernier.
Les craintes de prochaines grosses secousses ont redoublé depuis le séisme de magnitude 9,0 survenu au large des côtes nord-est du Japon déclenchant un terrible tsunami qui a tué plus de 19.000 personnes et provoqué un accident sans précédent à la centrale nucléaire de Fukushima située à 160 kms de l'épicentre.
Pour en savoir plus, consulter le "Solid Earth", le journal interactif de l'Union européenne des Géosciences.