L'OMM est catégorique : le réchauffement planétaire est alarmant

L'Organisation météorologique mondiale, une agence onusienne, est formelle : si les 13 années les plus chaudes au plan mondial ont été enregistrées depuis 1997, année de la conclusion du protocole de Kyoto, l’année 2011 comptera parmi les années les plus chaudes jamais enregistrées et le réchauffement global est désormais sur une courbe ascendante. Une course contre la montre s'impose pour inverser la tendance ou du moins la freiner. Il appartient aux Etats de ralentir les émissions de gaz à effet de serre pour limiter les dégâts environnementaux. Les délégués de près de 200 pays sont réunis depuis le 28 novembre 2011à Durban sur ce thème pour réfléchir à des solutions possibles.

Sécheresses, précipitations, tornades violentes : la hausse des températures a d'ores et déjà favorisé des conditions climatiques extrêmes, qui accroissent l'intensité des catastrophes naturelles ici et là à travers le monde. Or, selon ce dernier rapport de l'agence onuisienne, l'« expertise est solide et prouve sans aucune ambiguïté que le monde se réchauffe, et que ce phénomène est dû aux activités de l'homme », selon les déclarations du secrétaire général adjoint de l'OMM, Jerry Lengoasa, à Durban.

Cette année, le climat de la planète a été fortement sous l'influence du phénomène climatique appelé La Nina -généralement associé à une météo extrême dans la région Asie-Pacifique mais aussi en Amérique du Sud et en Afrique. La Nina est apparue de manière inattendue dans la zone tropicale du Pacifique au second semestre 2010. Cette Nina, l'une des plus marquées en 60 ans, est associée de près à la sécheresse constatée en Afrique de l'Est, aux Etats-Unis et dans la zone équatoriale centrale du Pacifique, ainsi qu'à de graves inondations dans d'autres régions du monde.

Le tableau noir de l’OMM et de l'OCDE

« Les concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère ont atteint un nouveau niveau record », a expliqué le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud. « Ils se rapprochent rapidement d'un niveau entraînant une hausse de 2 à 2,4° Celsius de la température moyenne mondiale, hausse qui, selon la communauté scientifique, pourrait déclencher des modifications de grande ampleur et irréversibles sur notre Terre, dans sa biosphère et dans les océans », a prévenu Michel Jarraud.

« C'est la Russie qui connaît la plus forte variation par rapport à la moyenne où, de janvier à octobre, les régions boréales ont enregistré des températures supérieures par endroits de 4°C à la moyenne », indique l'OMM.

Des scientifiques de l'Onu ont averti ce mois-ci dans un autre rapport qu'une augmentation du nombre de canicules était quasi certaine à travers le monde, et que le réchauffement s'accompagnerait vraisemblablement d'un surcroît d'inondations, de cyclones plus puissants et de coulées de boues plus nombreuses, mais aussi de sécheresses plus intenses.

  • L'Organisation de coopération de développement économiques (OCDE) estime pour sa part que la moyenne des températures mondiales pourrait augmenter de 3 à 6° Celsius d'ici la fin du XXIe siècle, si les Etats ne freinent pas le niveau d'émissions de GES.
  • La fonte des glaciers et la hausse du niveau des mers s'accompagneront de destructions sans précédent et certains micro-Etats insulaires risquent de disparaître, ajoute l'OCDE.
  • Pour en savoir plus :

Site de

- l'Organisation mondiale de la météorologie

- l'OCDE

- / gaz à effet de serre : CNRS

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