Les scientifiques se penchent sur la recrudescence d’attaques de requins

Les attaques des requins se sont multipliées ces dernières années. La plus récente s’est produite samedi 22 octobre au large de Perth, en Australie : un touriste américain a été tué lors d'une plongée, le troisième cas mortel dans cette zone en deux mois. Les scientifiques avancent plusieurs hypothèses pour expliquer le phénomène de plus en plus fréquent à l'échelle mondiale.

Le nombre de cas d'attaques de requins a atteint le niveau le plus élevé depuis trente ans. Les scientifiques notent une augmentation d'accidents sur les côtes des Etats-Unis, en Australie et en Afrique du Sud. Mais les squales s'en prennent désormais à l'homme dans des régions où ils n'avaient jamais été signalés, comme dans l'Extrême-Orient russe.

Sans pouvoir en être sûrs, les chercheurs avancent plusieurs raisons pour expliquer cette recrudescence d'agressions : le nombre de touristes, de plongeurs ou de surfeurs présents sur les littoraux qui peuvent être confondus avec des phoques ou des tortues, les principales proies des requins. La hausse de la température des eaux est également évoquée. Avec la modification des courants marins et le réchauffement climatique global, ces prédateurs marins peuvent s'aventurer dans une zone géographique inhabituelle.

Les activités humaines, comme la surexploitation des fonds marins par les pêcheurs, sont aussi pointées du doigt. Pour comprendre ces nouveaux phénomènes, les scientifiques ont lancé récemment une grande opération au large de l'île de la Réunion. Il s'agit de marquer 80 requins à l'aide de balises acoustiques. Ils pourront ainsi être suivis pendant deux ans et demi.

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