Loups, lions et autres requins sont en déclin à travers le monde

Selon une étude parue la semaine dernière dans la revue Science, les grands prédateurs tels que les lions, les loups ou les requins tendent à disparaître et cette tendance perturbe les écosystèmes.

La planète Terre vit actuellement la sixième extinction de masse, selon les résultats d'une étude réalisée par des scientifiques issus de 22 institutions de six pays. Une étude qui se concentre sur les prédateurs situés au sommet de la chaîne alimentaire.

Il apparaît que la disparition des grands fauves, des requins ou bien encore des loups par exemple est liée à l'activité humaine : l'exploitation des terrains, la pollution, la chasse, la pêche, le braconnage, la déforestation etc sont autant de facteurs qui participent à la disparition des habitats de ces prédateurs et qui les privent de nourriture.

En mer comme sur terre ...

Les conséquences sont visibles dans les océans comme sur terre. Par exemple, la baisse du nombre de pumas dans l'ouest de l'Utah (ouest des Etats-Unis) a conduit à une explosion de la population des cervidés. Or les cervidés mangent essentiellement des plantes, du coup la diminution de la végétation a entraîné la dégradation du cours des petits ruisseaux et l'afflaibissement de l'ensemble de la biodiversité dans cette région.

De même, la chasse industrielle des baleines a poussé leurs principaux prédateurs, les orques, à modifier leur régime alimentaire pour se nourrir désormais essentiellement de lions de mer, phoques et loutres, espèces qui ont vu en conséquence leur population diminuer fortement.

Ces résultats montrent que « les prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire ont une influence énorme sur la structure, la fonction et la biodiversité de la plupart des écosystèmes », conclut l'étude. Par voie de conséquence, il y va aussi de la qualité de  vie de l'homme qui s'en trouve affectée ! « Ces prédateurs et ces écosystèmes préservent au bout du compte les humains. Il ne s'agit pas simplement d'eux, mais aussi de nous », a expliqué William Ripple, professeur de sylviculture à l'Université d'Etat de l'Oregon (nord-ouest des Etats-Unis) et co-auteur de l'étude.

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