Une nouvelle colonie de gibbons découverte au Vietnam

Le puissant chant matinal d'une espèce rare de gibbons aux joues blanches a permis la découverte d'une nouvelle communauté de près de 500 individus de cette population de singes dans les forêts reculées du Vietnam. Les chercheurs de Conservation International (CI) les ont localisé dans les hauteurs du parc naturel de Pu Mat, dans la province de Nghe An (nord).

La population de gibbons aux joues blanches aurait décliné de 80% en l'espace de 45 ans, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et à ce titre, la découverte qui vient d'être faite est « extrêmement significative, soulignant combien les zones protégées fournissent un dernier refuge aux espèces décimées de la région », a souligné le président de CI, le Dr. Russell Mittermeier.

Jusqu'à présent ces populations ont été protégées par un terrain difficile d'accès et, selon la CI, le projet de construction d'une route à travers la zone de Pu Mat, sans protection directe dans le parc national représenterait une menace sérieuse dans un avenir proche pour cette nouvelle colonie découverte au Vietnam. Le problème majeur sera la chasse des gibbons, aussi « le contrôle des armes à feu sera-t-il vital », a estimé Luu Tuong Bach, primatologue consultant pour CI.

Les gibbons seraient les primates les « plus romantiques » !...

Cette nouvelle communauté représente deux-tiers de la population totale de singes gibbons recensée au Vietnam et devient la seule « population viable confirmée» de cette espèce dans le monde : la perte de leur habitat et « la valeur médicale présumée de certaines parties de leurs corps » en font une cible des chasseurs, et une espèce particulièrement menacée dans le monde.

Déjà « fonctionnellement éteinte » en Chine, l'espèce des gibbons serait « au bord de l'extinction » selon les estimations du Dr. Mittermeier. Elle pourrait en revanche être
encore présente au Laos, où les statistiques sont insuffisantes pour se prononcer clairement.

Les gibbons sont considérés comme les primates les « plus romantiques », en particulier parce qu'ils demeurent en couple toute leur vie et chantent la sérénade à leur partenaire.

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