Un rapport de l’Igas a révélé ce mardi 1.870 agressions du personnel en 2009, quelque 10.000 fugues par an -un chiffre qui représente 12% du total des patients internés- et 19 homicides commis en cinq ans par des patients hospitalisés de force. Ces meurtres ont tous été commis par des malades de sexe masculin, hospitalisés sous la contrainte et ayant des antécédents de violence -une population qui représente environ 50% de tous les patients suivis en psychiatrie.
Les victimes sont des femmes, soit des proches de malades, soit des autres malades, soit des personnels soignants. Selon les rédacteurs du rapport, c'est l'organisation qui est en cause, et notamment la réunion dans un même établissement de malades atteints de pathologies de gravités différentes.
Les auteurs du rapport estiment que « derrière les drames individuels, se répètent des dysfonctionnements systématiques ». Ainsi la promiscuité enfants-adultes : un autiste de onze ans a dû être placé dans une cage grillagée en Guyane en 2007 pour le protéger, dans un cas jugé particulièrement choquant par le rapport ...
Un projet de loi contre lequel s'élèvent les spécialistes de la psychiatrie
Le projet de loi examiné lundi en deuxième lecture à l'Assemblée nationale, instaure notamment la possibilité de soins ambulatoires sans consentement.
Il avait été initié fin 2008 par Nicolas Sarkozy après le meurtre d'un étudiant à Grenoble par un malade mental enfui de l'hôpital.
Vivement contesté par les personnels soignants, ce projet de loi mobilise le Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire : une pétition d'opposants a recueilli plus de 30.000 signatures.