Le riz asiatique, cultivé dans le monde entier et depuis 7000 ans, « offre des performances agronomiques bien supérieures (au riz africain) ». Mais l’espèce africaine -cantonnée à l’Afrique de l’Ouest, où son ancêtre sauvage a été domestiqué- est « plus rustique et résiste très bien aux agents pathogènes, à la sécheresse et à la salinité des sols ». Or, ces différentes qualités -et non des moindres- font généralement défaut au riz asiatique, expliquent les chercheurs : il « recèle un potentiel génétique encore mal connu et peu exploité pour l’amélioration des variétés cultivées. »
L’idée des chercheurs : transférer les vertus du riz africain -plus résistant-, au riz asiatique, dont les rendements sont meilleurs et améliorer encore ces derniers.
Problème? L'inter-stérilité entre les deux espèces. Pour résoudre cet obstacle, les scientifiques ont donc chercher à identifier le gène de la stérilité afin de créer des sortes de « ponts » interspécifiques et contournert la barrière reproductive.
« Ces travaux permettent de s’affranchir d’un fastidieux travail de sélection et d’accélérer ainsi le développement de lignées fertiles de riz asiatique amélioré. A terme, pourront être cultivées des variétés mieux adaptées au contexte africain, où l’espèce asiatique représente plus de 90% des surfaces rizicoles », expliquent les équipes de l’Institut de recherche pour le développement.
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INRA - CIRAD - IRD