Elena Mizoulina, présidente de la Commission pour la famille, les femmes et l'enfance à la Douma qualifie de "cynique" le gouvernement, interpellant l'opinion sur une contradiction du Premier ministre Vladimir Poutine. Comment peut-on, s'interroge-t-elle, promettre devant le Parlement ce mercredi 21 avril 2011 une hausse de 25 à 30% des naissances entre 2006 et 2015 et asurer le déblocage d'1.500 milliard de roubles (37,5 milliards d'euros) pour des programmes d'aide à la démographie et, dans le même temps, ne pas encadrer de manière plus rigoureuse les Interruptions volontaires de grossesse ?
En fait, souligne-t-elle, entre 5 et 12 millions d'IVG non enregistrées rapportent beaucoup d'argent aux cliniques qui garantissent discrétion et rapidité, pour des actes dont le tarif varie au minimum de 2.500 à 3.000 roubles (60 à 75 euros environ).
Une législation libérale, trop libérale? ...
Elena Mizoulina prépare un texte de loi réglementant les IVG et s'insurge contre les abondantes publicités qui font la promotion des cliniques pratiquant l'avortement dans les journaux et sur internet, déplorant qu'il ait fallu « deux ans de combat pour une interdiction partielle, (...) dans les écoles, sur la première et la dernière page des journaux, et à la télévision », raconte-t-elle.
Elena Mizoulina dénonce par ailleurs la vente libre de millions de pilules abortives qui, le plus souvent, sont d'origine chinoise, qui n'ont pas été testées et qui de ce fait peuvent présenter un danger pour la santé : ainsi, « actuellement par exemple, la Sibérie est envahi par un produit chinois qui s'appelle baby kaputt (bébé cassé). »