Contamination de la chaîne alimentaire ? L'OMS tempère

L'Organisation mondiale de la santé est préoccupée par la contamination des sols et de la chaine alimentaire par la radioactivité qui s'échappe de la centrale de Fukushima Daichi... l'OMS préconise de suivre les appels à la prudence dans le rayon des 30kms déterminé par les autorités.

« Des niveaux de radioactivité anormaux ont été détectés » sur des échantillons de lait, d'épinard et de kakina, un légume à feuilles vertes produits dans quatre préfectures proches de la centrale nucléaire de Fukushima. Ces produits ont été interdits à la vente en raison d'un niveau anormalement élevé de radioactivité, selon des informations livrées par Yukio Edano, représentant du gouvernement japonais qui a précisé toutefois que « les niveaux ne présentent pas de danger pour la santé humaine », appelant la population à réagir « avec calme ».

« Il faut souligner qu'une exposition de courte durée aux niveaux de radiations relevés sur les épinards contaminés ne pose pas de risque pour la santé à court terme », a indiqué Peter Cordingley, de l'OMS, tout en relevant que la découverte d'épinards contaminés jusqu'à 120 kilomètres de la centrale endommagée de Fukushima était « inattendue ».

L'eau et les terres sont contaminés ...

Selon Peter Cordingley, le gouvernement a pris les mesures qui s'imposaient en "ordonnant" à quatre préfectures du nord-est -celles d'Ibaraki, Tochigi, Gunma et Fukushima- de suspendre la distribution des deux sortes de légumes, et à celle de Fukushima les ventes de lait.

La distribution d'épinards est déjà stoppée depuis samedi dans la préfecture d'Ibaraki, située au sud de la centrale de Fukushima, où s'enchaînent les accidents depuis le séisme et le tsunami du 11 mars.

Des traces d'iode radioactive et de césium ont également été trouvées le 19 mars 2011 dans l'eau du robinet de Tokyo et ses environs dans des proportions inférieures aux limites légales. Un niveau d'iode radioactif plus de trois fois supérieur à la limite légale a également été relevé lundi dans l'eau d'un village situé à quelque 40 kilomètres de la centrale.

Alors, pas de risque pour la santé à court terme?

La Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité ne semble pas partager ce point de vue :

 

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